L’utilisation des anticoagulants oraux directs dans les thromboses de la veine splanchnique et/ou la cirrhose

EASL 2015

Position du problème

Les anticoagulants oraux directs sont de plus en plus utilisés, car ne nécessitent pas de monitoring.Ils ont une action rapide et sont indiqués aussi dans des maladies sévères notamment dans l’embolie pulmonaire.
Le but de cette étude est de déterminer leur indication, et leurs effets secondaires dans les thromboses veineuses splanchniques et/ou la cirrhose.

Méthode

Un questionnaire incluant les informations démographiques, les résultats biologiques, les caractéristiques du traitement par les anticoagulants oraux directs et les complications, a été envoyé dans 42 centres de 15 pays.
Les critères d’inclusion étaient un diagnostic de thrombose splanchnique ou un syndrome de budd-chiari traités par les anticoagulants directs, ou une indication à un traitement par anticoagulants chez le cirrhotique.

Résultat

33 centres (79%) ont répondu au questionnaire.
35 patients d’âge moyen 52 ans ont été traités par anticoagulants directs.
13 patients présentaient une cirrhose de score Child-Pugh moyen B7.
L’indication des anticoagulants était thrombose de la veine splanchnique dans 22 cas, thrombose profonde dans 2 cas, budd-chiari dans 5 cas, fibrillation auriculaire dans 5 cas.
Ces traitements étaient le rivaroxaban (31 cas), l’apixaban (3 cas), et le dabigatran (1 cas).
Les effets secondaires étaient : 1 cas d’anémie lié à la gastropathie d’hypertension portale, 1 cas de désorientation et 1 cas d’extension de la thrombose splanchnique.
Le rivaroxaban a été arrêté chez 1 patient devant l’apparition du syndrome hepato-rénal.

Conclusion

Chez le nombre limité de patients cirrhotiques et/ou atteints de thrombose splanchniques traités par anticoagulants oraux directs, il n’a pas été noté d’épisodes hémorragiques ou de décompensation hépatique.

Bellati Sara