Récidive de la cirrhose biliaire primitive après transplantation hépatique: intérêt de l’acide ursodésoxycholique ?

JFHOD 2015

Position du problème

La transplantation hépatique pour cirrhose biliaire primitive est devenue rare, cependant elle correspond au traitement de référence des maladies à un stade avancé.
Le taux de récidive après transplantation hépatique est variable dans la littérature, de 10 à 42%. Les facteurs de risque de récidive sont peu connus.
L’objectif de l’étude était d’identifier les facteurs de risque et d’évaluer l’effet préventif de l’AUDC sur la récidive.

Méthode

90 patients ont été inclus de manière rétrospective. Le suivi a été réalisé sur 12 ans dans 5 centres.
Le diagnostic de récidive a été fait sur l’anatomopathologie par biopsie hépatique.

Résultat

53,3% des malades ont eu une récidive de cirrhose biliaire primitive après transplantation hépatique avec un délai moyen de récidive de 6 ans. 7 patients ayant récidivé ont évolué vers une cirrhose.
En analyse multivariée, un traitement préventif par AUDC diminue la fréquence de la récidive d’un facteur 3 (HR: 0,35 IC 0,12).
La survie globale après transplantation hépatique était très bonne (98% à 5 ans),sans impact de la récidive sur la survie

Conclusion

Le taux de récidive histologiquet, de cirrhose biliaire primitive après transplantation hépatique était élevé (53,3%).Un traitement préventif par AUDC semble prévenir cette récidive. Cependant, la survie globale chez les patients avec ou sans récidive est excellente (98% à 5 ans).

SERVAIS Laure