La stomie de dérivation dans les lésions anopérinéales de crohn : un traitement de sauvetage ?

Position du problème

La stomie de dérivation permet elle d’améliorer les lésions ano-périnéales réfractaires (LAPR) dans la maladie de crohn ?

Méthode

Il s’agit d’une méta-analyse pour évaluer l’efficacité, les résultats à long terme et les facteurs associés au succès de la stomie de dérivation temporaire. Seules 14 études (n=472) ont été retenues sur 671 études préalablement sélectionnées dans les bases de données et dont 7 sont antérieures aux biothérapies ( avant 2000).

Résultat

Le suivi médian était de 9 à 135 mois. La réponse précoce était de 68,5% (60,1-75,9%).Le taux de rétablissement de continuité était de 34,4% avec un succés du rétablissement dans 15% et la nécessité de nouvelle dérivation dans 31,5% des cas. Une proctectomie après dérivation était cependant nécessaire dans 44,7%.
En cas d’atteinte rectale (3 études) le risque d’échec de la possibilité du rétablissement de continuité était 7 fois plus important.
Les biothérapies (4 études) n’ont pas montré de différence sur le succès du rétablissement.

Conclusion

En cas d’échec des thérapies médico-chirurgicales dans les LAPR, la stomie peut améliorer précocément les patients mais le rétablissement de la continuité ne garantit pas le maintien de l’amélioration des lésions et de plus n’est pas toujours possible.

Pommaret Elise, Hôpital Saint Joseph, Paris