NIVOLUMAB : une révolution thérapeutique pour le carcinome hépato-cellulaire avancé

EASL 2017

Position du problème

Le traitement du carcinome hépato-cellulaire (CHC) avancé repose principalement sur le SORAFENIB. L'étude CheckMate 040 a évalué l'efficacité et la tolérance du NIVOLUMAB, anticorps monoclonal humain de type IgG4, anti-PD1 récepteur en deuxième ligne thérapeutique.

Méthode

Il s'agit d'une étude ouverte non comparative, qui a inclus les patients présentant un CHC avancé prouvé histologiquement, sans possibilité thérapeutique curative, préalablement traités par SORAFENIB, infectés ou non par le VHB ou le VHC. Le traitement par NIVOLUMAB était administré, soit en escalade de dose de 0,1 à 10 mg/kg, soit en posologie fixe à 3 mg/kg. Le critère de jugement principal était la réponse objective globale au traitement selon les critères RECIST v1.1.

Résultat

Parmi les 145 patients préalablement traités par SORAFENIB, une progression a été observée chez 132 (91%) d'entre eux. Une réponse globale objective sous NIVOLUMAB était constatée dans 14,5% des cas. La médiane de survie globale était de 16.7 mois avec un taux de survivants à 12 mois de 59.9%. 55.9% des patients avaient une maladie contrôlée selon RECIST. Le traitement ne modifiait pas la cinétique virale. 70 à 83% des patients ont présenté des effets indésirables, 16,6% de grade III/IV.

Conclusion

Le NIVOLUMAB en deuxième ligne pour le traitement du carcinome hépatologie-cellulaire avancé apporte des résultats intéressants en termes de contrôle tumoral, de survie globale, avec peu d'effets indésirables. Une étude de phase 3 est en cours chez les patients naïfs ou non de Sorafenib afin de confirmer ces très encourageants résultats

Julie Antier, Cholet