Le contrôle de la réplication virale VHB et VHC améliore la survie des patients greffés rénaux

JFHOD 2017

Position du problème

Les néphropathies augmentent le risque d'infection par l'hépatite B et C (transfusions itératives, dialyse ,greffe rénale). Les études disponibles avant les AAD rapportaient chez les transplantés rénaux un impact délétère des infections virales B et C. Depuis, la majorité des transplantés rénaux (TR) infectés par le VHB sont traités cependant la proportion de patients VHC recevant un traitement est plus restreinte.

Méthode

Les données clinico-biologiques, la survie des patients et des greffons, chez les TR entre 1993 et 2010 été enregistrées sur CRISTAL. Le contrôle virologique pour les patients VHB était défini par un ADN indétectable ( patients traités) ou par un portage inactif; pour les patients VHC par un ARN indétectable. Les objectifs de l'étude: réactualiser les donnés de survie des patients et des greffons depuis l'utilisation des antiviraux et l'analyser l'impact du contrôle virologique.

Résultat

Les données de 32307 patients ont été analysés. 1109 patients (3,43% ) avaient des anticorps anti-VHC, 596 patients ( 1,84%) avaient un Ag HBs positif. La survie des patients à 10 ans était plus faible chez les VHC (71,1) que chez les VHB ( 81,1, p<0,0001) et les non infectés ( 84,2, p<0,0001). La survie du greffon est plus faible chez les patients VHC, que chez les VHB et les non infectés. La survie des patients VHC virémiques est diminuée par rapport au VHC non virémiques.

Conclusion

Chez les patients infectés par le VHB et VHC, le contrôle virologique permet l'obtention d'une survie des patients transplantés rénaux et du greffon similaire aux transplantés rénaux non infectés. Cette étude souligne l'importance de l'utilisation des AAD chez les transplantés rénaux VHC avec ARN détectable.

Hélène Clot