Après échec d’un anti-TNF sous-cutané dans la RCH, faut-il forcément changer de classe ?

JFHOD 2018

Position du problème

De nouvelles options thérapeutiques arrivent dans la prise en charge de la recto-colite hémorragique (RCH). En cas de maladie modérée à sévère, après échec d'un traitement par anti-TNF sous-cutanée, il n'existe pas de données permettant de proposer un traitement par anti-TNF intraveineux plutôt qu'une autre classe thérapeutique.

Méthode

L'objectif de l'étude était d'évaluer l'efficacité d'un traitement par infliximab après échec ou intolérance d'au moins un anti-TNF dans la RCH. Il s'agissait d'une étude multicentrique rétrospective incluant des patients atteints d'une RCH, quelque soit son étendue. Le critère de jugement était la réponse clinique selon l'appréciation du clinicien.

Résultat

92 patients ont été inclus, avec une RCH pancolique dans 55% des cas, modérée à sévère pour tous les patients. 89% des patients avaient reçu de l'adalimumab et 16% du golimumab. A la semaine 12, 78% des patients avaient une réponse clinique dont 35% une réponse complète. On observait une cicatrisation muqueuse endoscopique chez 33 % des patients. En analyse multivariée, la perte de réponse secondaire à l’anti-TNF sous-cutané plutôt qu’un échec primaire était associée à la réponse clinique.

Conclusion

L’infliximab peut être une option thérapeutique après échec d’au moins un anti-TNF sous-cutané chez les patients atteints de RCH puisque près de la moitié des patients maintiennent un bénéfice clinique au long cours. Il n'y avait pas de données pharmacocinétiques dans cette étude.

Pauline Riviere, Bordeaux