La rectite réfractaire : une situation épineuse.

JFHOD 2018

Position du problème

La rectite réfractaire aux traitements conventionnels (5-ASA et corticoides topiques, azathioprine) a un retentissement important sur la qualité de vie. La prise en charge thérapeutique de ces patients est difficile et mal étudiée. L'azathioprine semble peu efficace.

Méthode

Le but de ce travail était d'évaluer l'efficacité des traitements par anti-TNF (infliximab, adalimumab et golimumab) dans les rectites réfractaires aux corticoides et/ou aux immunosuppresseurs. Il s'agissait d'une étude rétrospective multicentrique du GETAID. Le critère de jugement principal était l'évaluation clinique par le médecin de l'efficacité du traitement.

Résultat

106 patients ont été inclus. La moitié des patients ont reçu de l'infliximab, 40% de l'adalimumab, 11% du golimumab. 77% (69/92) des patients avaient une réponse clinique et 50% (46/92) une rémission clinique, au cours du suivi. 60% (35/58) présentaient une cicatrisation muqueuse endoscopique. Après un suivi médian de 25 mois, le traitement par anti-TNF était maintenu chez 59% des patients. La combothérapie était associée à la rémission clinique (HR 2,8).

Conclusion

Les anti-TNF permettent une cicatrisation muqueuse chez un patient sur 2 présentant une rectite réfractaire. Cette atteinte localisée, lorsqu'elle est réfractaire, doit probablement être prise en charge comme les RCH plus étendues.

Pauline Riviere, Bordeaux