Dépistage du cancer du pancréas : les préliminaires

Position du problème

Malgré les avancées dans les traitements, l’adénocarcinome du pancréas reste une est une tumeur de très mauvais pronostic. Un diagnostic précoce pourrait en réduire la mortalité. Il est nécessaire d’identifier les groupes à haut risque d’adénocarcinome du pancréas (AP) et de définir des modalités de dépistage efficientes.

Méthode

Il s'agit d'une étude italienne multicentrique (6 centres). Les personnes à haut risque d’AP ont été définis, inclus et surveillés par une cholangio-pancréato-IRM annuelle en présence des critères suivants : 3 antécédents familiaux (AF) au 1er, 2nd ou 3ème degré d’AP ou 2 AF d’AP avec au moins 1 au 1er degré, mutation de BRCA 1 ou 2, mutation p16 avec un AF au 1er ou 2nd degré d’AP, les pancréatites héréditaires et les syndromes de Peutz-Jegher.

Résultat

Depuis septembre 2015, 78 patients ont été inclus : 67 avec AF, 9 syndromes héréditaires, 2 pancréatites héréditaires. L’âge moyen était de 50 ans, 15% avaient un antécédent d'autre cancer. La surveillance par IRM a permis pour le moment le diagnostic de lésions kystiques du pancréas avec 15,3% de TIPMP dont une TIPMP dégénérée qui a été opérée avec une chirurgie N0R0, de pancréatite chronique chez 2,5% et d'un cystadénome séreux.

Conclusion

En moins de 2 ans, ce programme de surveillance de patients considérés à haut risque d'adénocarcinome du pancréas a permis la détection d’1 cancer du pancréas et de 18% de lésions kystiques du pancréas. Ces résultats restent très préliminaires et mériteraient d’être suivis.

Carelle Koudougou