L’infiltrat lymphocytaire : un nouveau biomarqueur pronostic chez les es patients atteint de CCR de stade III traités par FOLFOX +/- Cetuximab en adjuvant ?

Sujet

L’intensification de la chimiothérapie adjuvante chez les patients porteurs d’un CCR de stade III ne semble pas justifier (étude PETACC8). La question d’un allègement de la chimiothérapie reste en suspend. Le statut MSI est un facteur de bon pronostic. Il semble que l’infiltrat lymphocytaire (IL) de ce type de tumeur est plus important.
A l’heure de la médecine personnalisée, il est nécessaire de mieux évaluer les facteurs prédictifs de récidive : l’infiltrat lymphocytaire a t-il sa place?

Méthode

Etude translationnelle, prospective sur 1220 patients atteints d’un CCR de stade III traités en adjuvant par FOLFOX +/- Cetuximab.
L’objectif principal était d’évaluer la survie sans récidive à 2 ans en fonction de l’IL fort ou faible en anatomopathologie par une technique automatisée (brevetée).

Résultat

Sur les 1220 patients analysés, 19,8% avait un IL élevé, 64,8% un IL faible et 15,5% n’étaient pas évaluable.
La rechute à 2 ans était plus faible chez les patients avec un IL fort (14,4%) et que chez ceux avec un IL faible (21,1%), (p=0,02).
En analyse multivariée, on retrouvait comme facteurs pronostiques indépendants: le statut pTNM, le statut Kras, le degré de différenciation et l’IL

Conclusion

Cette étude semble valider l’évaluation automatisée de l’IL en anatomopathologie comme facteur pronostic de récidive à 2 ans des CCR de stade III.
Ce biomarqueur, reproductible, n’est pas encore commercialisé mais breveté.

Sigrand Julie (Marseille)
Rabilloud Marie-Laure (Vannes)