MICI, médecins et malades : un décalage ?

Sujet

La cicatrisation muqueuse endoscopique est devenue l’objectif principal à atteindre au cours des MICI. Ceci signifie un recours plus fréquent à l’endoscopie mais aussi à d’autres biomarqueurs non invasifs. Le but de cette étude était d’étudier l’acceptabilité et l’utilité des différents examens de suivi des MICI du point de vue des patients.

Méthode

Etude prospective, transversale et multicentrique ayant inclus de manière consécutive pendant 6 semaines des patients ayant une MICI. Les données étaient recueillies par auto questionnaires avec évaluation par échelle visuelle analogique (EVA) de l’acceptabilité et de l’utilité des différents examens.477 questionnaires ont été analysés.

Résultat

Pour les patients avec maladie de Crohn, les examens les mieux acceptés étaient le prélèvement sanguin (EVA 9,4) et l’échographie (EVA 9,4). A l’inverse, la rectosigmoïdoscopie (RSS) était l’examen le moins acceptable (EVA 4,4). La coloscopie et l’examen des selles avaient une acceptabilité intermédiaire. Les prélèvements sanguins et la coloscopie étaient les examens les plus utiles alors que la RSS était le moins utile. Les résultats étaient similaires pour la RCH.

Conclusion

La rectosigmoïdoscopie, examen utile et anodin pour le médecin n’est pas vu du même œil par les patients. Cette étude montre qu’il est indispensable d’améliorer la qualité de l’information délivrée aux patients et d’optimiser les conditions de réalisation de cet examen pouvant être traumatisant pour les patients.

Romain CORMONS (Bordeaux)