Pharmacocinétique et MICI : est-ce vraiment utile ?

Sujet

Les signes objectifs d’inflammation ont une faible corrélation avec les symptômes au cours de la maladie de Crohn (MC). Les taux résiduels d’infliximab (IFX) pourraient permettre de proposer une adaptation thérapeutique rapide et pertinente. Le but de cette étude est de comparer l’efficacité d’un traitement de la MC par IFX ajusté sur les symptômes à 2 autres schémas ajustés sur les biomarqueurs et le taux résiduels d’IFX (TRI).

Méthode

Il s’agit d’u essai contrôlé, randomisé , multicentenaire qui a inclut entre 2012 et 2014 des adultes ayant une MC active et des signes inflammatoires (CRP, Calprotectine) avec présence d’ulcères en endoscopie, naifs de biothérapie.Tous étaient traités à l’inclusion par combothérapie un an. En entretien, 3 bras : doses de IFX ajustées en utilisant les TRI avec paliers d’augmentation de 2,5mg/kg (A) , paliers de 5mg/kg (B) et doses ajustées selon les symptômes (3).

Résultat

122 patients avec MC précoce et active ont été inclus. Le critère de jugement principal (rémission clinique sans corticoïdes, maintenue entre S 22 et S 54 et cicatrisation endoscopique à S 54) était atteint chez 40% des patients du groupe A, 38% des patients du groupe B et 42,5% des patients du groupe C sans différence significative.

Conclusion

Au cours de la maladie de Crohn, un traitement par IFX basé sur les taux résiduels du médicament n’est pas plus efficace qu’un traitement basé sur les symptômes. Une augmentation de dose d’IFX par paliers de 2,5mg/kg ou de 5 mg/kg en fonction des taux résiduels d’IFX donne les mêmes résultats.

Romain CORMONS, Bordeaux