Un sur-risque de cancer colo-rectal et du col de l’utérus sous traitement au long cours par NUC chez les patients chinois VHB par comparaison aux patients non traités

EASL 2016

Sujet

Il existe des données contradictoires concernant le risque de survenue à long terme de tumeurs malignes extra-hepatiques sous traitement par analogues nucléos(t)idiques au cours de l’hépatite chronique B. Le but de ce travail chinois était de déterminer, au sein d’une large cohorte, les taux d’incidence de diverses tumeurs malignes chez les patients VHB chroniques sous NUC par rapport à ceux qui ne sont pas traités.

Méthode

Il s’agit d’une étude de cohorte nationale utilisant la base de données Hospital Authority entre 2000 et 2012. Le critère principal de jugement était la survenue d’une tumeur maligne autre que le CHC. Une analyse de Landmark à 3 ans a été utilisée pour évaluer le risque relatif de survenu d’un cancer comparé au groupe de patients non traités après ajustement des deux groupe par un score de propension.

Résultat

44 494 patients VHB (39712 non traités et 4782 traités) ont été inclus dans l’analyse avec un suivi médian de 4,4 ans. Les cancers les plus fréquents étaient dans l’ordre décroissant d’incidence poumon, colon/rectum, rein/appareil urinaire, lymphome, col de l’utérus et sein. Après ajustement, ils existait un sur-risque de cancer colorectal chez les patients traités par NUC ( HR 2.17 p=0.029), particulièrement chez les femmes (HR 5.78 p=0.003) ainsi que de cancer du col (HR 7,33 p=0.007).

Conclusion

Le traitement par NUC n’augmente pas l’incidence globale des cancers dans cette large cohorte asiatique. Pour ce qui est du cancer du colon et du col de l’utérus il existe un sur-risque significatif. Les auteurs préconisent un dépistage régulier pour ces deux tumeurs chez les patient(e)s recevant un traitement par NUC.

Fares Nadim Lyon