Régression de la dysplasie anale chez les patients VIH : un espoir à confirmer.

Sujet

Proctologie

Connaissances

L’augmentation alarmante de l’incidence du carcinome épidermoïde du canal anal chez les patients infectés par le VIH justifie un dépistage des lésions dysplasiques anales ou néoplasies anales intraépithéliales (AIN). Les AIN de haut grade (AIN 2-3) peuvent progresser vers des carcinomes infiltrants, dans des délais variables, parfois courts. L’histoire naturelle des dysplasies anales chez les patients VIH reste à ce jour peu connue en particulier en terme de régression.

Méthode

Etude monocentrique portant sur 176 patients infectés par le VIH ayant bénéficié d’un dépistage et d'un suivi des lésions dysplasiques anales; recueil prospectif de données évolutives cytologiques et histologiques anales sur une période de 2 ans et demi.

Résultat

28% des patients indemnes de lésions dysplasiques de haut grade (HSIL ou AIN 2-3) à l'inclusion développent de telles lésions à 2 an et demi de suivi. Une régression, voire une normalisation, de lésions dysplasiques sévères survient dans 25% des HSIL et 23,7% des AIN 2-3 à 1 an et demi. La survenue de lésions de haut grade est corrélée à l'existence de condylomes endocanalaires, l'homosexualité masculine, les infections par HPV oncogènes, en particulier HPV 16, et multiples (>2 virus). Aucun facteur n'est associé à la régression de la dysplasie

 

Auteur : Siproudhis L P1550
Rédacteur :  David Cuen (Rennes)