L’échographie abdominale dans le suivi des cirrhoses

Toute surveillance, au cours d’une pathologie, n’apparaît utile que si elle permet de prévoir les accidents évolutifs, de dépister précocement certaines complications et de guider ou modifier une attitude thérapeutique.

Actuellement, le diagnostic de la cirrhose repose, dans la majorité des cas, sur des tests non invasifs (élastographie, tests sanguins). Une fois le diagnostic de cirrhose établi, il est admis et recommandé de pratiquer une surveillance du patient sur les plans clinique, biologique, endoscopique et échographique. L’échographie semestrielle doit essentiellement apporter des éléments diagnostiques de dépistage mais également des critères pronostiques.

La surveillance échographique est-elle justifiée ?

Pour l’affirmer, il est nécessaire de répondre aux questions suivantes.

Le suivi échographique est-il fiable et reproductible ?

Corrélation interobservateurs :

  • La concordance est bonne à excellente pour les principales caractéristiques du foie, des vaisseaux du système porte et de la rate. Elle est médiocre pour l’écho structure du foie, les veines de dérivation [1].
  • La concordance échographique des paramètres hémodynamiques étudiés grâce au doppler est bonne sur un même appareil [2].
  • La concordance échographique interobservateurs est meilleure que la concordance inter-observateurs étudiée pour l’endoscopie des patients cirrhotiques [3, 4].

Corrélation écho-anatomiques

La concordance semble satisfaisante malgré quelques divergences diagnostiques et en tenant compte des limites de la technique (petites tumeurs et faux négatifs pour des thromboses vasculaires). Ces erreurs n’auraient pas modifié l’attitude thérapeutique [5].