Effet antitumoral des analogues de la somatostatine : résultats de l’étude CLARINET

JFHOD 2014

Position du problème

Les analogues de la somatostatine ont une efficacité démontrée pour contrôler le syndrome sécrétoire chez les malades ayant une tumeur neuroendocrine (TNE) digestive fonctionnelle. L'étude PROMID avait suggéré un effet également d'inhibition de la croissance tumorale.

Méthode

Étude de phase III randomisée comparant lanréotide LP 120 mg tous les 28 jours versus placebo chez des malades ayant une TNE entéropancréatique non fonctionelle, bien différenciée, avec Ki67 < 10%, métastatique ou inopérable, fixant à l'octréoscan. Une période de suivi scannographique de l'évolution tumorale était requise avant inclusion.

Résultat

204 malades ont été inclus, 101 dans le bras lanreotide et 103 dans le bras placebo. 5% des malades avaient une tumeur progressive à l'inclusion. Un tiers avaient un envahissement hépatique > 25%, et 61 étaient de grade G2 faible. La survie sans progression (SSP) était significativement allongée dans le bras lanreotide (médiane non atteinte vs 18 mois, HR 0,47, p = 0,0002). L'effet était plus marqué dans les TNE du grêle (HR 0,35 versus 0,58 pour les TNE pancréas).  Le profil de tolérance était superposable aux études antérieures 

Conclusion

Le lanreotide LP 120 mg permet un allongement significatif de la SSR chez les malades ayant une TNE entéropancréatique bien différenciée, de grade G1-2 faible, avec envahissement hépatique faible ou important. 

 

Auteur : Ruszniewski et al.
Rédacteur :  Neuzillet C.(Ile de France)