L’échographie hépatique de contraste (ECUS) permet de prédire l’efficacité d’un traitement par bevacizumab dans le cancer colorectal métastatique (CCRm)

JFHOD 2014

Position du problème

Le bevacizumab est un anticorps antiangiogénique ciblant le VEGF, indiqué dans le traitement des CCRm en association avec la chimiothérapie. L'évaluation de son efficacité est difficile selon les critères RECIST habituels car il induit une dévascularisation et une nécrose tumorale mais qui ne s'accompagnent pas systématiquement d'une diminution de taille des lésions. Il n'existe pas de marqueur prédictif d'efficacité validé. L'ECUS avec injection de micro bulles permet une étude fonctionnelle de la vascularisation tumorale.

Méthode

Cohorte prospective multicentrique. Malades ayant un CCRm avec au moins une lésion hépatique visible entre 5 mm et 5 cm, traités par une chimiothérapie de 1ère ligne avec bevacizumab.

 

Résultat

137 malades ont été inclus. 28% ont eu une réponse objective selon RECIST à 2 mois et 63% une stabilité. Les survies sans progression(SSP) et globale (SG) médianes étaient de 10 et 21 mois. La modification de la pente du wash in et du pic d'intensité à 15 et 30 jours de traitement par bevacizumab étaient significativement associées à la SSP et la SG (26 vs 15 mois).

 

Conclusion

La quantification de la vascularisation des lésions hépatiques de CCRm par ECUS semble peu discriminante pour prédire la réponse RECIST à 2 mois mais intéressante pour identifier précocement les malades qui vont avoir SSP et SG prolongées, et pourrait être développée comme marqueur prédictif précoce de réponse au  bevacizumab.

 

Auteur : Lecomte et al.
Rédacteur :  Neuzillet C. (Clichy)