Anisakiase gastrointestinale après ingestion de poisson cru.
Position du problème
L’anisakiase digestive est une parasitose causée par Anisakis Simplex dont l’incidence est en nette augmentation depuis une vingtaine d’années. L’homme est un hôte accidentel qui se contamine lors de l’ingestion de poisson cru. L’infection humaine est responsable d’atteintes gastrique ou intestinale.
L’ objectif de l’étude est de rappeler les différents tableaux cliniques et de décrire les moyens diagnostiques, le traitement et l’évolution de cette parasitose.
Méthode
Il s’agit d’une série de 18 cas d’anisakiase gastro-intestinale, répertoriés de façon rétrospective entre Décembre 2013 et Mai 2014 dans un service en Espagne. Le diagnostic était réalisé grâce au contexte clinique, une sérologie positive (IgE spécifiques), une exploration radiologique abdominale (scanner ou/et IRM).
Résultat
Onze femmes et de 7 hommes dont l’âge moyen était de 54 ans (35-76 ans) ont été inclus. L’atteinte était gastrique dans 6 cas et intestinale dans 12 cas. L’ingestion de poisson cru était retrouvée dans les jours précédents (intervalle de 6H à 3j). Le tableau clinique pouvait comporter de la fièvre, un syndrome dyspeptique, des douleurs abdominales, des vomissements ou bien un syndrome d’occlusion intestinale aigue. Sur le plan biologique, on retrouvait une hyperleucocytose (>12000/mm3) chez 7 patients et la sérologie spécifique était dans tous les cas positive. Cinq gastroscopies furent réalisées (2 d’entre elles avec extraction de parasite) et 84% des patients (15/18) furent explorés par scanner ou IRM abdominale. L’évolution clinique sous traitement médical (mise à jeun du tube digestif, hydratation intraveineuse, antalgiques, anti-émétiques et IPP) fut favorable chez tous les patients, avec une durée moyenne d’hospitalisation de 6,7 jours.
Conclusion
L’atteinte gastro-intestinale de l’anisakiase doit être parfaitement connue du fait d’une incidence mondiale
croissante et d’une évolution clinique potentiellement grave. Son diagnostic doit être évoqué de façon systématique en cas de consommation récente de poisson cru, permettant dans la plupart des cas d’éviter une intervention chirurgicale. Elle reste malgré tout encore peu diagnostiquée et cela malgré
l’amélioration des techniques diagnostiques sérologiques et radiologiques.
Barraud-Blanc Marine
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