Facteurs prédictifs de non réponse ou de perte de réponse aux anti TNF

UEGW 2016 - Vienne

Sujet

Une proportion élevée de patients atteints de Maladie de Crohn (MC) et de Rectocolite Hémorragique (RCH) est exposée aux anti TNF (Infliximab IFX ou Adalibumab ADA).
Cependant, l’échec primaire (10-40%) et la perte de réponse (50%) sont fréquents en pratique.
Existe t-il des facteurs prédictifs de non réponse ou de perte de réponse aux anti-TNF?

Méthode

Cohorte multicentrique, rétrospective de patients porteurs d’une MC et d’une RCH sous IFX ou Adalibumab ADA de 2009 à 2013.
Sont considérés en échec/perte de réponse, les patients hospitalisés ou opérés, en poussée ou s’aggravant, nécessitant une augmentation de dose ou l’introduction d’une corticothérapie/immunosuppresseur dans les 4 mois suivant l’initiation du traitement.
L’échec secondaire est défini comme la persistance des symptômes 4 mois après l’introduction du traitement.

Résultat

1195 patients inclus dont 55% de MC et 45% de RCH avec un délai moyen de 4,4 ans pour la MC et de 3,4 ans pour la RCH.
Au total, 22% des patients sont en échec primaire et 71% en échec secondaire dans les 4 mois suivant l’introduction du traitement.
Les facteurs prédictifs de non/ perte de réponse sont ; pour la MC : le nombre d’éxonérations par jour (p= 0,04) et une CRP élevée (p= 0,03), pour la RCH : la présence de rectorragies (p= 0,04) et la sévérité de l’atteinte endoscopique (p= 0,02).

Conclusion

Dans cette cohorte, la majorité des patients sont en réponse sous optimale. Le nombre d’exonérations et une CRP élevée dans la MC ; l’absence de rectorragie et la sévérité de l’atteinte endoscopique dans la RCH sont associés à un risque plus élevé de réponse suboptimale.

Rabilloud Marie-Laure (VANNES)