Pseudo-kystes pancréatiques : qui et comment traiter ?

Introduction

Les kystes et pseudo-kystes pancréatiques sont des collections de suc pancréatique pur ou non, pouvant contenir du sang ou de la nécrose et dont la localisation peut être intra ou extra pancréatique. Au cours de la pancréatite chronique, on peut observer soit des kystes rétentionnels qui résultent de la mise sous pression des canaux pancréatiques avec distension secondaire, soit des pseudo-kystes secondaires à une poussée de pancréatite aiguë qui correspondent à la résorption de nécrose généralement extra pancréatique ou plus rarement intra pancréatique. Au cours de la pancréatite aiguë, on observe seulement des pseudo-kystes pancréatiques. La différence entre kyste et pseudo-kyste pancréatique est en fait théorique puisqu’il est impossible en pratique de vérifier l’existence ou non d’un épithélium périkystique qui permet la distinction entre un kyste rétentionnel et un pseudo-kyste. Par extension de langage, certaines équipes appellent résolument toutes les collections pancréatiques, des pseudo-kystes pancréatiques. Mais si cette différence est théorique et donc peu importante, il est par contre essentiel de distinguer les kystes ou pseudo-kystes rencontrés au cours de pancréatite chronique et les pseudo-kystes compliquant la pancréatite aiguë car leur histoire naturelle et donc leur prise en charge thérapeutique sont différentes.

Quelles sont les bases morphologiques et évolutives du traitement ?

Les pseudo-kystes compliquent une pancréatite chronique dans 20 à 38% des cas [1]. L’âge moyen d’apparition est de 44 à 50 ans avec un délai moyen de 5 ans après l’apparition des premiers symptômes. Sur le plan clinique, ces pseudo-kystes se manifestent par des douleurs dans 76 à 94% des cas, des vomissements dans 50% des cas, une masse abdominale dans 25% des cas et un ictère dans 10% des cas. Leur histoire naturelle est difficile à préciser car ils sont, dans la plupart des séries, mélangés avec les pseudo-kystes compliquant une pancréatite aiguë. Dans notre série comportant 143 patients atteints par une pancréatite chronique présentant 188 kystes ou pseudo-kystes pancréatiques, la localisation des kystes prédominait dans la région céphalique avec une taille variable de 1 à 18 cm, un caractère multiple dans 15% des cas [1]. Ces kystes ou pseudo-kystes communiquaient avec les canaux pancréatiques dans 50% des cas et bombaient dans la lumière digestive dans 50% des cas. Ces notions sont essentielles pour la stratégie thérapeutique. L’évolution spontanée peut conduire vers une disparition spontanée qui est rare (7 à 10 % des cas) mais qui peut se produire même en cas de communication avec les canaux pancréatiques si les kystes sont de petite taille (< 3 cm) [1, 2]. Les complications, quand elles surviennent, sont à type de compression, d’hémorragie, de rupture, d’infection ou de migration.

Les pseudo-kystes compliquent l’évolution d’une pancréatite aiguë dans 2 à 50% des cas, essentiellement en cas de pancréatite nécrosante [3]. Le délai d’apparition du pseudo-kyste est de 5 jours à 6 semaines, parfois plus tardif. Il est essentiel de savoir attendre ces 6 semaines de délai car pendant cette période, le pseudo-kyste se collecte, constitue une paroi propre ce qui permet un drainage de qualité. Par ailleurs, la fréquence de disparition maximale spontanée se situe durant cette période. Les caractéristiques cliniques des pseudo-kystes compliquant une pancréatite aiguë diffèrent de celles des kystes compliquant une pancréatite chronique par un taux d’infection plus important (9 à 22%) et la présence de volumineux pseudo-kystes parfois asymptomatique (0 à 30%). La localisation est plutôt corporéo-caudale (deux tiers des cas), les pseudo-kystes sont multiples dans 15% des cas [3]. Ils communiquent avec les canaux pancréatiques dans 20% des cas et présentent un bombement dans 25% des cas. L’évolution se fait vers une disparition spontanée, en général dans un délai de six semaines, dans un large intervalle de 8 à 80% des cas dans la littérature. Le taux de complication spontané est de 26 à 41% des cas (infections, ruptures, hémorragies, ictère). Ce taux de complication spontané semble être deux fois supérieur à celui observé au cours des pancréatites chroniques.

Quels sont les moyens thérapeutiques disponibles ?

La seule possibilité thérapeutique est longtemps restée chirurgicale mais les traitements par voie percutanée puis les traitements endoscopiques se sont développés et constituent désormais une véritable alternative. Les traitements percutanés comprennent la ponction simple ou le drainage. La ponction simple initialement réalisée sous contrôle échographique est abandonnée en raison d’un risque de récidive supérieur à deux cas sur trois [1, 3]. Le drainage consiste à mettre un drain sous contrôle échographique ou tomodensitométrique au sein d’une collection ou dans une coulée de nécrose surinfectée. L’évolution technique s’est faite vers la mise en place de drains de plus gros calibre (12-25 Fr) afin de mieux drainer et d’éviter une obstruction précoce mais aussi vers un drainage prolongé d’au moins quinze jours afin d’éviter une récidive précoce. Néanmoins, celle-ci survient dans plus d’un tiers des cas, en raison des lésions canalaires pancréatiques sous-jacentes [1-3]. Le traitement endoscopique a d’abord permis la prise en charge des kystes et pseudo-kystes mais aussi le traitement des lésions du canal pancréatique principal. De nouvelles techniques, comme l’écho-endoscopie interventionnelle, sont venues étoffer l’arsenal thérapeutique endoscopique.

Comment réaliser le drainage des kystes et pseudo-kystes pancréatiques ?

Le drainage percutané est réalisé sous anesthésie locale ou générale, sous contrôle échographique ou tomodensitométrique. Il utilise des drains de calibre > 12 Fr parfois munis d’une queue de cochon distale (pigtail) et multiperforée. Il est mis en place de façon prolongée (> 15 jours). Le trajet de ponction peut traverser l’estomac ou le duodénum mais doit absolument éviter le colon. Un lavage quotidien avec réaspiration est nécessaire. Deux drains peuvent être nécessaires, l’un pour laver et l’autre pour aspirer.

Les techniques de drainage endoscopique de kyste ou de pseudo-kyste pancréatique comprennent le drainage dit transmural, c’est-à-dire à travers la paroi gastrique (kysto-gastrostomie) ou à travers la paroi duodénale (kysto-duodénostomie) et le drainage transpapillaire qui consiste à intuber le canal pancréatique principal avec un drain naso-kystique ou une prothèse simple.

Le drainage transmural s’adresse aux kystes qui réalisent un bombement et le drainage transpapillaire aux kystes qui communiquent avec les canaux pancréatiques. L’évaluation du patient et de la collection sont primordiales pour définir la stratégie thérapeutique. Une échographie ou un scanner sont indispensables avant tout geste. Mais surtout l’écho-endoscopie permet d’évaluer les deux risques majeurs du traitement endoscopique que sont l’hémorragie et la perforation [4-6]. Le risque hémorragique est établi par l’importance de la vascularisation pariétale, la présence d’une hypertension portale et un contenu hémorragique du pseudo-kyste. Ces éléments sont facilement repérables par écho-endoscopie trangastrique ou transduodénale. Le risque de perforation est établi par une mesure précise de la distance entre la lumière digestive et la lumière du kyste qui ne doit pas dépasser 10 mm. Enfin, une cartographie canalaire pancréatique obtenue par pancréatographie rétrograde endoscopique n’est pas indispensable sauf en cas de drainage transpapillaire.

Le drainage transmural est réalisé après ponction diathermique au point où le bombement est maximal. Après pénétration dans la cavité kystique, du liquide est prélevé pour analyse. Un guide est alors mis en place et doit être soigneusement enroulé dans la cavité kystique. Un sphinctérotome sur guide est ensuite mis en place et une kystostomie prudente et relativement courte (5 à 8 mm) est effectuée. Les kystostomies larges augmentent en effet considérablement le risque hémorragique et sont à éviter. Une alternative est représentée par la dilatation au ballonnet de l’orifice de kystostomie qui pourrait réduire le risque hémorragique. Le sphinctérotome est alors retiré et on met en place sur le guide soit un drain naso-kystique si le liquide est infecté ou présente des débris nécrotiques qui pourraient obstruer la prothèse, soit directement une ou deux prothèses double queue de cochon. Certaines modifications techniques ont été proposées par les équipes de Cremer et Kozarek [7, 8]. Un cyst-entérostome avec une aiguille diathermique amovible à l’extrémité et une couronne d’électrodes distale, permet la pénétration dans le kyste sans le risque hémorragique de la kystostomie au sphinctérotome [7]. R. Kozarek a proposé un fistulotome qui est, en fait, un sphinctérotome terminal adapté [8]. L’écho-endoscopie interventionnelle est une avancée majeure du drainage transmural des pseudo-kystes pancréatiques. Le traitement des kystes pancréatiques a d’abord été effectué après tatouage de la paroi puis par ponction directe, mise en place d’un guide puis d’une prothèse kysto-digestive [6, 9-11]. Ce traitement s’adresse essentiellement aux pseudo-kystes qui ne bombent pas dans la lumière digestive. Il nécessite un écho-endoscope avec une sonde sectorielle et un gros canal opérateur pour permettre le passage des prothèses.

Le drainage transpapillaire nécessite un cathétérisme sélectif du canal de Wirsung, la mise en place d’un guide, la réalisation d’une sphinctérotomie pancréatique et une dilatation jusqu’à la communication avec le kyste, une sténose siégeant généralement sur le canal de Wirsung d’aval. La SP constitue la première étape du traitement endoscopique. Elle permet l’accès au canal pancréatique mais aussi diminue la pression canalaire et permet l’extraction ultérieure de calcul ou de fragments de calcul pancréatique. Cette étape est essentielle tant sur le plan technique que sur le plan des résultats thérapeutiques. La principale difficulté technique de la SP est la cannulation profonde du canal pancréatique. Il peut être utile d’utiliser alors des guides de 0,025 Inch téflonés et des sphinctérotomes à extrémité effilée. L’orifice pancréatique se trouve situé vers 5-6 H après sphinctérotomie biliaire. La sphinctérotomie biliaire ne doit pas être systématique car, contrairement à ce que laissait présager l’expérience initiale [12], la sphinctérotomie pancréatique directe n’entraîne pas de sténose de l’orifice biliaire [13, 14]. La morbidité de la SP varie entre 4,2% et 12, 6% selon les séries considérées [13-17]. Dans la série de Sherman et coll., incluant 118 patients atteints de PC, la morbidité était seulement de 4,2%, considérée plus faible par ces auteurs que la morbidité de la sphinctérotomie biliaire [15]. En fait, dans une série récente de l’équipe de Bruxelles, la SP augmentait le risque de complications de la sphinctérotomie endoscopique [18]. Dans notre série de 658 sphinctérotomies endoscopiques dont 66 SP, la morbidité de la SP était comparable à celle de la sphinctérotomie biliaire, sans sur-risque en analyse multivariée [19]. La SP n’est donc probablement ni plus, ni moins dangereuse que la sphinctérotomie biliaire dont les taux de complications varient d’ailleurs entre 5,4% et 9,8% dans trois séries prospectives récentes [20-22]. Le drainage pancréatique post-SP, par drain nasopancréatique ou prothèse, semble réduire significativement la morbidité de la SP [17]. Suivant les possibilités anatomiques, un drain nasopancréatique ou une prothèse sont laissés en place avec l’extrémité distale en place, soit dans la lumière du kyste, soit dans le canal pancréatique à proximité de la communication. La durée moyenne du drainage est en général de deux mois mais dépend de la disparition du pseudo-kyste au cours du suivi radiologique. Elle dépend en fait de son association au traitement des lésions canalaires pancréatiques, l’existence de rupture du canal pancréatique pouvant imposer un drainage prolongé sous peine de récidive précoce.

Qui faut-il traiter et avec quels résultats ?

Le traitement endoscopique des kystes et pseudo-kystes pancréatiques constitue désormais une alternative de première intention au drainage chirurgical. Les résultats du drainage transmural ont été évalués dans 6 séries publiées entre 1989 et 1992 comprenant un total de 191 kystes traités par kysto-entérostomie [1, 5, 23-27]. Le taux moyen d’échec était de 5,5% (0-16%) et le taux de récidive de 6,5% (3-13%). 14,9% des patients ont nécessité une chirurgie ultérieure (12-30%). La morbidité était de 15,5%, comprenant par ordre de fréquence hémorragie, perforation, infection. La morbidité hémorragique semblait plus importante en cas de kysto-gastrosotomie par rapport à la kystoduodénostomie [1]. La mortalité était de 1 cas (un patient qui présentait une cirrhose avec hypertension portale) et le taux de guérison était de 78% (51-82%). Les résultats à long terme du drainage transmural étaient mal connus, le suivi n’excédant pas 31 mois après traitement [23]. Une étude récente, portant sur 34 patients, montrait, avec une médiane de suivi de 46 mois, 62% de résultats favorables en intention de traiter avec seulement 71% de kystes traités avec succès initialement [28]. Trois récidives avaient été observées dont deux traitées avec succès par voie endoscopique. L’apport de l’écho-endoscopie interventionnelle a été récemment évalué [4, 6, 10, 11]. Les premières séries rapportant le drainage de pseudo-kyste sous contrôle écho-endoscopique ont réuni 20 cas dont quatre abcès pancréatiques [4, 9-11]. Le succès a été obtenu dans 19 cas sans morbidité. Plus récemment, Giovannini et coll. ont présenté une série de 20 abcès et 15 pseudo-kystes traités sous contrôle écho-endoscopique par drain nasokystique ou prothèse [6]. Dix-huit des 20 abcès et tous les pseudo-kystes avaient pu être traités par cette méthode. Le succès final était obtenu dans 88% des cas et 4 patients avaient dû être opérés. Les résultats sont donc similaires à ceux obtenus avec une approche endoscopique conventionnelle.

Les résultats du drainage transpapillaire ont également été présentés dans 6 séries publiées entre 1991 et 1995 comprenant 121 cas [5, 25, 27, 29-31]. La disparition des symptômes a été obtenue dans 87,2% des cas (76-87%), la guérison du kyste dans 84,3% des cas (76-94%). Le kyste a récidivé dans 9,2% des cas et la morbidité était de 10% avec essentiellement des complications infectieuses et des pancréatites aiguës. 10,8% des patients (9-50%) ont subi une chirurgie ultérieure.

La ponction simple percutanée a une efficacité immédiate supérieure à 50% mais avec un taux de récidive rédhibitoire de 50 à 78% des cas qui a conduit à l’abandon de cette technique [1, 3]. Le drainage permet un plus grand taux de succès initial (42 à 96%) au prix d’une durée prolongée [1, 3, 32]. Une étude comparant le drainage percutané à la chirurgie a mis en évidence des résultats significativement meilleurs pour la chirurgie (88% vs 42%) [32]. Cette durée pourrait être diminuée par une association à des analogues de la somatostatine mais aucune étude prospective n’est disponible. Cependant, même avec une durée dépassant 15 jours, le taux de récidive avoisine ou dépasse le tiers des cas [1-3]. Compte tenu de la durée de drainage nécessaire et du risque de récidive, les traitements endoscopiques se sont peu à peu imposés. Néanmoins, le drainage reste une technique utile dans l’urgence, en cas de surinfection de pseudo-kyste ou de nécrose pancréatique infectée.

Les indications du drainage endoscopique de kyste ou pseudo-kyste compliquant la pancréatite chronique concernent tous les kystes symptomatiques ou les kystes asymptomatiques de plus de 4 cm, particulièrement s’ils sont en situation extra pancréatique avec peu de chance de régresser spontanément [33, 34]. En cas de pancréatite aiguë, la règle est de temporiser le plus longtemps possible, un délai minimal de 6 semaines étant recommandé. En effet, ce délai permet d’une part au pseudo-kyste de se collecter correctement dans le but d’obtenir un drainage satisfaisant et d’autre part de laisser au pseudo-kyste la possibilité de régression spontanée qui peut dépasser 50% dans ce cas [3, 35]. Néanmoins, la survenue d’une surinfection peut conduire à une indication de drainage plus précoce. Ce drainage peut alors être réalisé par voie endoscopique ou plus généralement par voie percutanée sous contrôle échographique ou tomodensitométrique, ce qui permet la mise en place de drains de diamètres importants, et donc un meilleur drainage et la possibilité de lavage. Dans tous les cas, une évaluation écho endoscopique pré thérapeutique est recommandée afin de minimiser la morbidité endoscopique. Le drainage transpapillaire paraît un traitement de choix en cas de PC car il permet de traiter les lésions canalaires à l’origine du kyste pancréatique, et donc, au moins en théorie, de diminuer le risque de récidive. De plus, sa morbidité est plus faible que celle du drainage transmural. Le drainage transmural, est particulièrement indiqué en cas de kyste très volumineux mais doit être évité en cas d’hypertension portale secondaire.

Place du traitement endoscopique par rapport à la chirurgie

Jusqu’à présent, aucune étude randomisée n’a permis de préciser les indications respectives du traitement endoscopique et chirurgical. La stratégie thérapeutique ne peut donc s’appuyer que sur l’expérience des équipes soignantes et sur des comparaisons historiques. Néanmoins, on peut remarquer qu’au moins trois études randomisées chirurgicales concernant la pancréatite chronique ont été réalisées alors qu’aucune n’a pu être effectuée dans le domaine de l’endoscopie [34-36]. Ces études ont comparé des procédés chirurgicaux entre eux. Mais si aucune étude n’a comparé les résultats de la prise en charge chirurgicale à ceux de la prise en charge endoscopique, la raison est peut être la complémentarité de ces traitements, l’endoscopie n’excluant pas une intervention chirurgicale ultérieure.

La place du traitement endoscopique des pseudo-kystes pancréatiques semble être la plus affirmée au sein de toutes les modalités de traitement endoscopique de la PC. Les résultats des traitements endoscopiques et chirurgicaux sont comparables tant en termes d’efficacité que de morbidité [1, 3]. La démonstration la plus claire de la qualité du traitement endoscopique réside dans l’ancienneté des publications chirurgicales dans ce domaine [37, 38]. Là encore, le traitement endoscopique n’exclut pas une dérivation chirurgicale ultérieure, une dérivation chirurgicale étant finalement nécessaire chez près d’un quart des patients traités par kystostomie endoscopique.

Le drainage transpapillaire en cas d’ascite d’origine pancréatique semble être une intervention de première indication compte tenu de la morbidité importante de la chirurgie dans cette indication et des risques de fistule séquellaire [29, 30, 39]. La pancréatographie endoscopique permet une localisation précise de la fuite pancréatique et dans près de 80% des cas, son traitement, en attendant un traitement parfois plus radical, chirurgical.

Conclusion

La place du traitement endoscopique des pseudo-kystes pancréatiques semble être la plus affirmée au sein de toutes les modalités de traitement endoscopique de la PC. Les résultats des traitements endoscopiques et chirurgicaux sont comparables tant en termes d’efficacité que de morbidité. La démonstration la plus claire de la qualité du traitement endoscopique réside dans l’ancienneté des publications chirurgicales dans ce domaine. Là encore, le traitement endoscopique n’exclut pas une dérivation chirurgicale ultérieure, une dérivation chirurgicale étant finalement nécessaire chez près d’un quart des patients traités par kystostomie endoscopique.

 

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