Importance de la chimiothérapie post-opératoire dans la prise en charge péri-opératoire des adénocarcinomes gastriques et définition des facteurs associés à sa non réalisation

JFHOD 2014

Position du problème

La référence de prise en charge des adénocarcinomes gastriques de stade II-III est une chimiothérapie péri opératoire à base de 5FU platine +/- épirubicine. L'administration de la chimiothérapie postopératoire est souvent limitée par les problèmes de tolérance.

Méthode

Il s 'agit d'une analyse rétrospective à partir d'une base de données multicentrique (21 centres)

Résultat

Parmi 3010 malades ayant un cancer de l'estomac, 438 ont été engagés dans une stratégie péri-opératoire (77% de stade III). La chimiothérapie post opératoire a  été administrée dans deux tiers des cas. Elle était moins bien tolérée que la chimiothérapie pré opératoire (60% versus 80% de bonne tolérance). La non administration de la chimiothérapie post opératoire a eu un impact significatif  en analyse uni et multi variée sur la survie globale (15 versus 26 mois, HR 0,6, p < 0,001) . Un nombre minimum de deux cycles était requis pour observer un effet sur la survie. Les facteurs associés à la non administration de la chimiothérapie était l'âge > 60 ans, la dénutrition, la mauvaise tolérance de la chimiothérapie pré opératoire, la réalisation d'une chirurgie large, et la survenue de complications post opératoires tardives.

Conclusion

La chimiothérapie post opératoire n'est pas administrée chez un tiers des malades engagés dans une prise en charge péri opératoire pour adénocarcinome gastrique, avec un impact significatif sur la survie. L'identification des facteurs prédictifs de non réalisation de la chimiothérapie post opératoire devrait permettre d'intervenir sur ces facteurs.

 

Auteur : Gronnier et al.
Rédacteur :  Neuzillet C. (Clichy)