L’efficacité du RAMUCIRUMAB chez les patients ayant un CHC avancé et une AFP≥400 mg/mL varie-t-elle selon l’étiologie de la cirrhose ?

Position du problème

L'arrivée du SORAFENIB a révolutionné la prise en charge des patients ayant un CHC avancé. Cependant , en cas de mauvaise tolérance de ce dernier, les options thérapeutiques restent limitées. L'étude REACH 2 évaluant le RAMUCIRUMAB en seconde ligne après SORAFENIB a prouvé son efficacité chez les patients ayant une AFP ≥400 mg/mL. L'efficacité varie-t-elle selon l'étiologie de la cirrhose ? Cette analyse basée sur les données de REACH et REACH 2 a pour but d'y répondre.

Méthode

Etaient inclus dans l'analyse des patients précédemment traités par SORAFENIB pour un CHC avancé prouvé histologiquement et ayant une AFP≥400mg/mL. Parmi eux, 220 patients avaient une hépatite B , 127 une hépatite C et 190 une autre cause de cirrhose. Ils étaient traités par RAMUCIRUMAB 8mg/kg ou PLACEBO toutes les 2 semaines. La survie globale et la survie sans progression étaient évaluées grâce à la méthode de KAPLAN MEIER. La tolérance était aussi évaluée.

Résultat

Les groupes étaient comparables indépendamment de l'étiologie. La survie globale était plus importante si RAMUCIRUMAB vs PLACEBO : Hazard ratio respectivement de 0,55 (0,41-0,74); 0,58 (0,39-0,88) et 0,57 (0,41-0,79) en cas d'hépatite B, C et de cirrhose due à une autre cause. La survie sans progression était meilleure sous RAMUCIRUMAB. Les effets secondaires dans chaque groupe "étiologique" (HTA, cytolyse...)étaient comparables à ceux observés dans les études REACH et REACH 2.

Conclusion

Indépendamment de l'étiologie de la cirrhose, l'efficacité du RAMUCIRUMAB est confirmée chez les patients ayant un CHC avancé avec AFP≥400 mg/mL et ayant bénéficié d'une première ligne de traitement par SORAFENIB. De plus , les effets secondaires restent comparables.

Line Carolle NTANDJA WANDJI