Liens d’intérêt L’auteur déclare des liens d’intérêt avec Abbvie, Amgen, Biogen, Celgene, Celltrion, Ferring, Galapagos, Janssen, Lilly, Medac, MSD, Pfizer, Takeda, Theradiag Mots-clés Rectocolite hémorragique, colite aiguë grave, corticoïdes, ciclosporine, infliximab, colectomie Introduction La colite aiguë grave (CAG) peut compliquer tous les types de colites, qu’elles soient de nature infectieuse, ischémique ou inflammatoire. Pour autant, cette entité correspond classiquement à la poussée aiguë sévère de rectocolite hémorragique (RCH) comme l’indique sa dénomination (acute severe ulcerative colitis) dans la littérature internationale. C’est pourquoi nous limiterons notre propos à la CAG sur RCH. Un tel épisode est observé chez un quart des malades atteints de RCH au cours de leur vie (1) et peut survenir à tout moment de l’évolution de la maladie. Dans plus de 25 % des cas, la CAG constitue la poussée inaugurale de la maladie (2). La pathogénie de la CAG n’est toujours pas comprise. Plus que le rôle direct de micro-organismes pathogènes tel que Clostridioides difficile (C.diff) comme facteur déclenchant de la poussée inflammatoire, l’hypothèse actuelle implique des micro-organismes commensaux pro-inflammatoires qui vont s’exprimer à la faveur d’une prédisposition génétique, d’une dysbiose pré-existante et de facteurs environnementaux à ce jour méconnus (3). La mortalité de la CAG…