Liens d’intérêt En rapport avec la présentation : Consultant : Merck Expert/orateur : Amgen, Bayer, BMS, Merck, MSD, Pierre Fabre Oncologie, Sanofi, Servier, Viatris Invitations congrès : Accord Healthcare, Amgen, Merck, Servier Mots-clés Altérations ciblables, MSI, résécabilité Abréviations CCRM : Cancer Colo-Rectal Métastatique CIAH : Chimiothérapie Intra-Artérielle Hépatique EGFR : Epidermal Growth Factor Receptor IA/IV : Intra-Artériel/Intra-Veineux MMR : MisMatch Repair (protéines de réparation de l’ADN) MSI-H : MicroSatellite Instability-High (Instabilité des MicroSatellites élevée) ORR : taux de réponse objective PCR : Polymerase Chain Reaction RCP : Réunion de Concertation Pluridisciplinaire Introduction Le cancer colo-rectal représente presque 43 000 nouveaux cas par an en France dont 30 % sont métastatiques au diagnostic. Cependant, nous avons assisté ces 30 dernières années à un allongement significatif de la survie globale des patients métastatiques (médiane de 6 mois dans les années 80, plus de 3 ans actuellement). En effet, l’arrivée de nouvelles molécules a changé l’histoire naturelle de cette pathologie : l’Oxaliplatine et l’Irinotécan dans les années 90, les thérapies ciblées (Cetuximab et Bevacizumab) dans les années 2000, le Regorafenib et le Trifluridine/Tipiracil dans les années 2010, plus récemment l’immunothérapie pour les cancers MSI-H/dMMR et une nouvelle association dans les CCRM BRAF mutés (Encorafenib- Cetuximab). D’autre part, les stratégies thérapeutiques ont également évolué pour amener encore plus de patients vers la résécabilité ou d’autres traitements ablatifs (radiologie interventionnelle, radiothérapie). Les traitements loco-régionaux (notamment intra-artériels hépatiques) ont également enrichi l’arsenal thérapeutique. Sur quels critères repose le choix de la 1re ligne en 2024 ? Le choix de la 1re ligne repose d’abord sur des critères cliniques liés au patient (âge, Performance Status, comorbidités, statut nutritionnel), ou liés à la maladie métastatique (nombre et localisation des sites métastatiques, résécabilité potentielle, caractère symptomatique ou menaçant) et des critères liés au profil moléculaire (immuno-histochimie, PCR ADN). Devant tout cancer colo-rectal métastatique (CCRM) ou localement avancé, il est incontournable de disposer au diagnostic du statut MMR (dMMR/ pMMR ou MSI/MSS) qui est demandé en 1re intention en immuno-histochimie, et de la génétique somatique (PCR ADN : statut KRAS/NRAS avec vigilance particulière sur la mutation KRAS G12C, statut BRAF). En cas de statut dMMR en immuno-histochimie (extinction d’au moins 2 protéines sur 4 : MLH1, MSH2, PMS2, MSH6), ce dernier doit être systématiquement confirmé en biologie moléculaire (panel Bethesda ou Promega). Afin de permettre l’accès aux essais cliniques dédiés, il est également recommandé pour les patients PS 0-1 de…