LIENS D’INTÉRÊT L’auteur déclare ne pas avoir de lien d’intérêt en rapport avec sa présentation MOTS-CLÉS Foie ; parasites ; maladies ABRÉVIATIONS Aucune Introduction De nombreux parasites peuvent infecter le foie (1-3). Ces parasites sont des protozoaires (tableau 1) ou des vers (helminthes) (tableau 2). Ils sont cosmopolites ou exotiques, d’incidence et de prévalences éminemment variables favorisées par une distribution géographique diffuse ou limitée par la présence d’un hôte ou d’un vecteur spécifique. Les conséquences de leur infection vont de l’épiphénomène à des manifestations anatomo-cliniques potentiellement graves mettant en jeu le pronostic vital. L’étude des parasitoses hépatiques représente ainsi une entité aux multiples facettes amenant à décliner l’ensemble des cadres nosologiques en hépatologie. L’arsenal thérapeutique, dominé par les chimiothérapies antiparasitaires, dont de récentes molécules ont constitué d’indéniables progrès, et la chirurgie peut parfois être supplantée, dans des indications bien spécifiques, par des traitements de radiologie et/ou d’endoscopie interventionnelles. Concepts anatomo-physiopathologiques Le foie, en tant que carrefour vasculaire, métabolique et immunitaire, peut être infesté directement ou indirectement par des parasites, dont l’expression amène à privilégier le concept de foie parasitaire à l’entité « parasitoses hépatiques ». Les parasites en cause sont des hôtes habituels ou accidentels de l’homme, à l’état larvaire ou adulte, et doués d’un tropisme hépatique potentiel ou électif. L’infection humaine est souvent liée à des conditions d’hygiène défectueuses (péril fécal) et parfois à des coutumes culinaires. La rencontre entre les parasites et le foie peut se manifester de plusieurs manières : une authentique cible : amibiase (4), leishmaniose viscérale (5), schistosomiases (bilharzioses) (6), distomatoses hépatiques (7), capillariose hépatique (8), paludisme (site de réplication sans pathogénicité hépatique directe) (9) ; un transit obligatoire : trypanosomiase africaine (10), toxoplasmose (11) ; une migration erratique : giardiase (12), ascaridiose (13), strongyloïdose (anguillulose) (14), oxyurose (15), trichinose (15), anisakidose (16) ; une impasse parasitaire : échinococcoses (17, 18) cysticercose (19), toxocarose (20), gnathostomoses (21), pentastomoses (22) ; une immunodépression qui en exacerbe l’expression [leishmaniose viscérale (5), toxoplasmose (11), strongyloïdose (14), échinococcose alvéolaire (23)] ou révèle le pouvoir pathogène de parasites opportunistes tels la cryptosporidiose (24) et les microsporidioses (25). Les conséquences physiopathologiques résultent d’interactions avec l’hôte, le milieu extérieur et le parasite dont l’agression met en jeu des phénomènes immunologiques et des contraintes mécaniques parenchymateuses et/ou biliaires. Tableau 1 : Principales caractéristiques épidémiologiques et pathologiques des protozooses à tropisme hépato-biliaire électif ou occasionnel (* immunodépression). La réponse immunologique se manifeste par :…