L’Upacitinib dans la maladie de Crohn, effet de l’exposition à une biothérapie

Position du problème

L'upadacitinib (UPA) a démontré sa supériorité par rapport au placebo (PBO) pour le traitement de la maladie de Crohn modérée à sévère. Sa place dans l'arsenal thérapeutique reste à définir. Cette étude post-hoc des essais d'induction et d'entretien a évalué son efficacité chez les patients en échec de biothérapie.

Méthode

Dans les 2 études d’induction, les patients étaient randomisés en 2 groupes, UPA 45 mg et PBO pendant 12 semaines. Les patients répondeurs étaient alors re-randomisés dans l’étude d'entretien dans 3 groupes, UPA 15 mg, UPA 30 mg et PBO pendant 52 semaines. Cette étude a étudié l’impact du nombre et du type de biothérapie antérieure sur l’efficacité clinique et endoscopique de l’UPA, et sur ses effets secondaires (ES).

Résultat

Au total, 733 patients ont été étudiés, en fonction du nombre de biothérapies antérieures (1, 2 ou plus de 2) et en fonction du type de biothérapie utilisé antérieurement (anti-TNF, vedolizumab ou ustekinumab). Dans chaque groupe, l’UPA semblait plus efficace que le PBO pour obtenir une rémission clinique et une réponse ou rémission endoscopique aux semaines 12 et 52. Le nombre de cancer non mélanocytaire, d’évènement cardiovasculaire et thromboembolique n’était pas différent

Conclusion

L’UPA est efficace pour l’obtention d’une rémission clinique et d’une réponse ou rémission endoscopique chez les patients en échec de biothérapie, et ce indépendamment du nombre et du type de biologique utilisé.

Dr Julia Roux (Villeneuve Saint Georges)