Les clips over the scope (OTSC) réduisent drastiquement le risque de re-saignements et la mortalité

Position du problème

Les hémorragies digestives hautes d'origine non variqueuse (HDHNV) constituent une urgence médicale fréquente avec un taux de mortalité élevé. Des études portant sur l'utilisation des OTSC dans les HDHNV ont prouvé leur efficacité ; cependant, il n'existe pas de données comparatives par rapport aux modalités d'endoscopie conventionnelles. Cette comparaison vise à évaluer leur efficacité et à identifier les facteurs permettant de prédire le succès ou l'échec de l'OTSC dans le traitement des HDHNV.

Méthode

Dans cette étude menée dans un grand centre tertiaire, une base de données prospective a permis d'identifier les patients traités pour une HDHNV avec des OTSC entre 2016 et 2023. Un groupe témoin a été constitué par appariement sur score de propension avec des patients traités par des méthodes endoscopiques conventionnelles. Les analyses statistiques ont comparé les taux de re-saignement à 7 et 30 jours, ainsi que la mortalité à 30 jours.

Résultat

Parmi 1023 épisodes d'HDHNV enregistrés, 112 lésions à haut risque ont été traitées avec des OTSC et 109 avec des thérapies conventionnelles. Les patients traités avec des OTSC ont présenté des taux de re-saignement nettement inférieurs à 7 jours (3,1 % contre 19,7 %, p < 0,01) et à 30 jours (6,8 % contre 25,5 %, p < 0,01), ainsi qu'une mortalité réduite (1,3 % contre 4,9 %, p = 0,02).

Conclusion

Le traitement endoscopique des HDHNV avec les OTSC est une technique efficace, entraînant une diminution significative des taux de re-saignement et de mortalité. Bien que subjectives, les caractéristiques prédictives d'une meilleure réponse comprennent l'aspect du clip une fois largué, avec une bonne préhension tissulaire et l'absence de visualisation des dents métalliques. À ce jour, l'OTSC parait être l'option thérapeutique la plus efficace et la plus sûre pour les patients en HDHNV à haut risque mais sa place exacte dans la stratégie thérapeutique reste à confirmer par d'autres études.

Arthur FALQUE