Quelle attitude en cas de perforation endoscopique ? L’expérience lyonnaise.

Position du problème

La perforation du tube digestif est un effet secondaire connu des procédures endoscopiques. L'ESGE recommande l'établissement d'une charte locale de prise en charge de ces perforations. L’objectif de l'étude était d’analyser rétrospectivement les résultats des prises en charge des perforations avant et après 2016, afin de créer un algorithme de de prise en charge.

Méthode

C'est une étude monocentrique, rétrospective étudiant les perforations digestives avant et après les recommandations de l'ESGE.

Résultat

105 perforations ont étés analysées avec un âge médian de 65 ans. 25% des perforations n'ont pas été vues initialement lors de l'examen et 88.5% ont été traités endoscopiquement .Pour les perforations < 0.5 cm, les experts ne recommandaient pas de scanner (87%), ni d'avis chirurgical (94%) initialement. Pour celles > 0,5cm, il était recommandé un scanner (67 %) et un avis chirurgical (79%), sans que le pneumopéritoine soit considéré comme une indication de chirurgie (100%).

Conclusion

En conclusion les auteurs suggèrent de réaliser une fermeture endoscopique en première intention. Les perforations de moins de 0.5 cm sont de bon pronostic et il n'est pas préconisé de réaliser un scanner. En revanche les perforations de plus de 0.5 cm nécessitent un scanner et un avis chirurgical. La détection des perforations et leur traitement en cours de geste améliore très nettement le pronostic des patients avec beaucoup moins de recours à la chirurgie réparatrice.

Adrien CHONE, Lyon