La dissection sous muqueuse, plus efficace mais aussi plus écolo !
Position du problème
L'étude RESECT COLON a montré l'apport majeur de la DSM dans les tumeurs coliques superficielles. Cependant, elle est sujette à des critiques notamment écologiques devant la durée de l'acte et la nécessité de déplacement vers un centre expert. Un doute est permis devant sa supériorité face à la mucosectomie fragmentée (MF) permettant d'éviter des gestes et actes itératifs.
Méthode
Il s'agit d'une étude post-hoc de RESECT COLON. L'objectif principal était de comparer l'impact carbone (IC) de la DSM et de la MF avec suivi sur 2 ans selon les recommandations de l'ESGE. Il a été étudié l'endoscopie et le matériel, l'anesthésie, le transport et la consommation électrique. Les objectifs secondaires étaient l'IC en faisant varier le lieu de la PM et et la DSM selon des simulations de lieux d'endoscopie différents (centre expert/proximité).
Résultat
L'IC sur 2 ans d'un patient traité par DSM est de 62,6 eq.kg.CO2 contre 75.4 la MF. La différence représente l'émission de 64 km en voiture. En effet, même si la résection initiale par DSM est un peu plus polluante (56,0 vs 48,8) à cause du matériel et de l'électricité, le nombre de contrôles et de résections secondaires évités par l'important succès R0 inverse la balance, surtout à cause du transport. En faisant varier les lieux de résection (comme "MF en proximité" ou "lésions complexe en centre expert"), les couts écologiques de la MF et de la DSM peuvent être comparables.
Conclusion
La DSM a un impact carbone plus faible que la MF grâce à son efficacité supérieure permettant un suivi moins onéreux. Cette étude souligne le rôle important de la résection R0 d'emblée. Elle a cependant plusieurs limites, ne comprenant pas par exemple le cout écologique de l'eau et des séjours d'hospitalisation.
Yesso Agoua, Reims