Les JAK contre-attaquent dans le Crohn !

Position du problème

L’upadacitinb (UPA) a déjà démontré son efficacité dans la RCH, avec l'obtention de l'AMM l’année dernière et un remboursement très prochainement. Cette étude de phase III présente les résultats dans la maladie de Crohn en échec de biothérapies.

Méthode

Les patients atteints d’une maladie de Crohn modérée à sévère en réponse inadéquate ou en intolérance aux biologiques pouvaient être inclus. Les patients ont été randomisés (2 :1) pour l’UPA 45mg ou le placebo. Les co-critères principaux (rémission clinique et réponse endoscopique) et secondaires ont été évalués à 12 semaines.

Résultat

Sur les 495 patients, 60.8% étaient en échec d'au moins 2 biothérapies et 34% sous corticoïdes à l'inclusion. La rémission clinique sous UPA selon le CDAI et les PRO-2 était respectivement de 38.9% vs 21.1% et 39.8% vs 14.0%; la réponse endoscopique de 34.6% vs 3.5%. La plupart des critères secondaires étaient améliorés à S12, notamment la rémission endoscopique (19% vs 2%) et la réponse clinique sans corticoïdes. Aucune alerte de sécurité majeure, hormis la survenue de zona dans 2% des cas.

Conclusion

Dans la maladie de Crohn, l’UPA démontre son efficacité pour l’induction de la rémission, avec un excellent profil de tolérance. Dans l’attente des résultats de maintenance sous UPA, ce JAK s'annonce comme une nouvelle arme dans l’arsenal thérapeutique des MICI.

Lucas Guillo