Impact écologique des endoscopes jetables ou réutilisables : l’indication de nos gestes l’est encore plus !

Position du problème

Le développement récent d'endoscopes à usage unique a permis de répondre à certaines problématiques en lien avec la gastroscopie (disponibilité, transport, nettoyage/contamination, etc...) tout en posant une question essentielle et plus que jamais actuelle : quid de l'impact sur l'environnement devant le nombre grandissant d'endosocpies réalisées? L'étude compare ici les cycles de vie des 2 types d'endoscopes (jetables et réutilisable) mais aussi les pollutions annexes liées à leur utilisation.

Méthode

Un laboratoire indépendant (APESA) a réalisé une évaluation complète du cycle de vie des endoscopes, de la production des composants, a leur assemblage et de l'utilisation de l'endoscope jusqu'a sa fin de vie. L'impact environnemental était évalué sur de nombreux paramètres avec en point d'orgue l'émission d'équivalent CO2 en kg.

Résultat

Le principal impact de l'endoscope à usage unique provient de la production des composants (entre 50 et 90%) et de sa fin de vie (absence de processus de recyclage) avec une émission de presque 11 kg d'équivalent CO2 . En comparaison l'endoscope réutilisable ne génère "que" 4.7 kg d'équivalent CO2, principalement à cause de la décontamination (entre 45 et 95%) avec une consommation de 9.5 m3 d'eau utilisé sur un cycle de vie !

Conclusion

Comme le résonnement intuitif pouvait le laisser supposer, l'utilisation d'endoscopes jetables a un impact environnemental nettement plus élevé que la stratégie du réutilisable. Cependant, il s'agit possiblement d'une option "ecologiquement" envisgaeable pour des centres à petit volume (< 214 gestes), en déplacant l'endoscopiste plus que les patients. Le principal impact étant le transport des patients et surtout la non indication des gestes ! Soyons rigoureux dans nos indications d'explorations

Augustin MERIA, , , ,