La vidéocapsule du grêle, une bonne indication. Et l’environnement dans tout ça ?

Position du problème

Les émissions mondiales de CO2 sont en grande partie responsables du réchauffement climatique et de l'effet de serre. L'endoscopie par capsule de l'intestin grêle (SCBE) participe à l'emprunte carbone mondiale. Quel est son cycle de vie, l'impact de son voyage ainsi que la quantité de gaz à effet de serre émise?

Méthode

Au sein de six centres français, trois dispositifs de SCBE ont été évaluées via la méthodologie d'évaluation du cycle de vie, ainsi que les déplacements du patient, la préparation intestinale, l'examen de la capsule et l'enregistrement vidéo. Une enquête à travers un questionnaire a été menée auprès de 120 patients.

Résultat

Pour les trois dispositifs de SCBE étudiés, la composition était la suivante : la capsule seule (4g), l'emballage (43 à 119g), un aimant de désactivation (5g) et un formulaire d'inscription (11 à 50g). Une SCBE génère entre 19 et 20kgCO2e dont 0,2% par la capsule elle même et 94,7% en lien avec le déplacement du patient. La déconstruction de la capsule a montré la présence de composants dont l'élimination est interdite dans l'environnement. 63% des patients seraient prêt à récupérer les capsules, cependant cela ajouterait 0,98 kgCO2e par l'utilisation de dispositifs dédiés.

Conclusion

Le déplacement du patient représente la principale cause d'émission de gaz à effet de serre lors de la réalisation de l'endoscopie par la capsule du grêle. La réalisation de cet examen au domicile est un projet à prendre en considération en vue d'une diminution des retentissements écologiques. De plus, l'élimination des composants de la capsule est illégale, cependant, la récupération de celle-ci augmente les émissions de gaz à effet de serre. Arriverons nous à trouver un équilibre ?

Alexia GONZALEZ, Marseille