Traitements dans la rectocolite hémorragique : toujours plus de possibilités efficaces, même en 3ème ligne

Position du problème

Depuis le début du deuxième millénaire, les avancées thérapeutiques dans la RCH sont majeures. Il existe aujourd'hui de nombreux traitements disponibles et notamment des biothérapies et des petites molécules. Les patients sont exposés à de plus en plus de séquences de traitements différentes et les données d’efficacité et de tolérance relatives aux traitements de 3ème ligne sont peu nombreuses.

Méthode

Cette étude de cohorte multicentrique en vie réelle inclue tous les patients entre 2014 et 2022 ayant reçu au moins 3 classes de traitements parmi les anti-TNF, le vedolizumab, l'ustekinumab ou le tofacitinib. Les patients sous combiothérapie ou ayant un antécédent de résection colique étaient exclus. Le critère de jugement principal était la rémission clinique sans corticoïdes à la semaine 54 (score partiel de la Mayo Clinic ≤2 sans sous-score >1 et sans prise de corticoïdes systémique).

Résultat

177 patients ont été inclus totalisant 279 séquences de traitements correspondant aux traitements reçus en 4ème, 5ème et 6ème ligne pour certains patients. En 3ème ligne, les patients recevaient majoritairement de l’ustekinumab (n=116) et du tofacitinib (n=91). La très grande majorité avaient reçu un anti-TNF puis du védolizumab (n=150). A la semaine 54, la rémission clinique sans corticoïdes était atteinte chez 42,2%. Entre les différents groupes, l'ustekinumab et le tofacitinib avaient les meilleur taux, respectivement de 50,5 % et 42,5 %. En termes de tolérance, il y avait significativement moins d'évènements indésirables dans les groupes ustékinumab et védolizumab.

Conclusion

Dans cette étude, un traitement de la RCH en 3ème ligne par biothérapie ou tofacitinib permettait d'obtenir un taux de rémission clinique à 42,2 %. L'ustekinumab faisait mieux en terme d’efficacité avec un excellent profil de tolérance .

Clara ALTMAN, Paris