CSP : un peu d’épidémiologie

Position du problème

La cholangite sclérosante primitive (CSP) conduit à une cirrhose et prédispose au développement d'un cholangiocarcinome. Actuellement, aucun traitement ne permet de retarder la progression de la maladie et la transplantation hépatique (TH) est le seul traitement efficace contre l'insuffisance hépatique sévère. Peu d'études épidémiologiques sur une vaste population sont disponibles. L'objectif est d'évaluer la survie des ces patients dans une vaste cohorte basée sur la population Finlandaise.

Méthode

Tous les patients atteints de CSP de 1990 à 2015 dans une zone représentant 29 % (1 616 321) de la population Finlandaise ont été identifiés via un registre hospitalier et inclus dans l'étude. 4 critères pour le calcul de la survie ont été utilisés : décès ou TH, décès lié à la CSP ou à la TH, décès lié à la CSP et tous les décès. Les décès liés à la CSP étaient définis comme les décès par maladie hépatique, cholangiocarcinome ou cancer colorectal.

Résultat

580 patients ont été inclus. Au cours de la période d'étude, 45 patients ont eu une TH et 68 sont décédés dont 39 liés à la CSP. La survie moyenne estimée à partir du diagnostic était de 18,3 ans (si décès ou TH), 19,8 ans (si décès lié à la CSP ou TH), 23,1 ans (si décès lié à la CSP) ou 21,9 ans (tous les décès). La survie relative diminuait pour les 2 sexes avec le temps écoulé depuis le diagnostic. Les patients atteints de MICI avaient un meilleur pronostic que les patients non-MICI.

Conclusion

L'étude confirme une survie plus longue des patients avec une CSP. Fait important, les patients Finlandais atteints de CSP associée à une MICI avaient un meilleur pronostic que les patients non-MICI, contrairement aux données précédemment publiées.

Sabrina Sidali