Efficacité des 2e et 3e ligne de traitement antiTNF dans la vraie vie

Position du problème

Environ 30% des patients MICI traités par anti-TNF sont non répondeurs d'emblée à une première ligne de traitement anti-TNF. Parmi les répondeurs, nombreux sont ceux qui présenteront une perte de réponse ou une intolérance et une autre molécule de la même classe est alors souvent utilisée.

Méthode

Les données présentées sont issues d'une cohorte prospective espagnole (59 centres). Les patients ayant été switchés pour une 2e ou une 3e ligne d'anti-TNF pour inefficacité ou intolérance ont été inclus. Un échec primaire était défini par une absence de réponse ou une réponse partielle. Les patients ayant arrêtés les anti-TNF pour une autre raison et les patients traités en prévention de la rechute post-opératoire étaient exclus.La population d'étude était de 1022 patients (73% de Crohn).

Résultat

Une deuxième ligne d'anti-TNF introduite pour échec ou intolérance permettait une rémission à court terme chez 45% des patients. Le switch pour intolérance était un facteur associé à la rémission, à l'inverse de la perte d'effet d'un traitement par combothérapie. L'incidence cumulée de perte de réponse après rémission à ce stade était de 45%. 71 patients ont été switchés pour un 3e anti-TNF avec une rémission à court terme chez 55% des patients.

Conclusion

Environ 50% des patients bénéficient du switch à chaque étape. L'efficacité de switch est plus importante en cas d'intolérance qu'en cas de perte de réponse ou d'échec primaire. Ceci conforte une stratégie d'utilisation séquentielle des anti-TNF avant swap.

Kevin Marcel, Vannes