Le mirikizumab, bientôt une nouvelle arme dans la RCH

Position du problème

Le mirikizumab (miri), un anticorps anti IL-23 p19, a démontré son efficacité et sa bonne tolérance en induction et en traitement d'entretien chez les patients atteints de rectocolite hémorragique modérée à sévère. Cette étude a pour but d'évaluer les résultats histologiques aux semaines 12 et 52.

Méthode

Les patients atteints de RCH modérée à sévère, en échec d'au moins une biothérapie, ont été randomisés pour le traitement d'induction (placebo, miri 20 mg, miri 200mg ou miri 600 mg toutes les 4 semaines). les patients en rémission clinique étaient randomisés pour l'entretien en deux groupes (miri 200mg/4 semaines Q4W, miri 200 mg / 12 semaines Q12W). Une endoscopie était réalisée à S0, S12 et S52. La rémission endoscopique (RE) était définie grâce au score histologique de Geboes.

Résultat

249 patients ont été inclus. La rémission histologique (RH) était significativement plus importante à S12 dans les groupes miri 200mg et 600mg (45% et 34% vs 17% pour le placebo). Parmi ceux obtenant une réponse clinique à S12, 66% et 37% des patients respectivement Q4W et Q12W étaient en RH. 43% (Q4W) et 20% (Q12W) des patients avaient une RE soutenue de S12 à S52. 49% (Q4W) des patients obtenaient une cicatrisation muqueuse (endoscopique et histologique) à S52.

Conclusion

La cicatrisation muqueuse est un objectif majeur dans la prise en charge des MICI. Cette étude montre que le mirikizumab permet d'obtenir une cicatrisation histologique soutenue à S52 chez les patients atteints de RCH modérée à sévère.

Gaspard Dufour