Pas d’alerte avec le Vedolizumab ou l’Ustekinumab pendant la grossesse

Position du problème

Les MICI ont une incidence croissante dans la population en âge de procréer. Le Vedolizumab (VDZ) et l'Ustekinumab (UST) sont deux molécules relativement récentes pour lesquelles les données sur leur utilisation pendant la grossesse sont rares.

Méthode

Cette étude rétrospective du GETAID s'est intéressée aux femmes atteintes de MICI recevant au moins une injection de Vedolizumab ou d'Ustekinumab pendant la grossesse ou dans les deux mois précédant la grossesse. 67 grossesses ont été reportées (25 UST, 42 VDZ). Le but était d'évaluer l'impact de ces traitements sur le développement fœtal et le déroulement de la grossesse, et d'observer l'impact de l'arrêt de ces traitements sur l'activité de la maladie.

Résultat

22 patientes ont reçu la dernière dose avant la conception, 27 ont reçu une dose pendant la grossesse, et 18 ont arrêté le traitement au second et troisième trimestre de grossesse. 87% sont arrivées à terme (1 IVG, 1 ITG et 7 FCS). Il n'y a pas eu de complication grave en dehors d'une tétralogie de Fallot. Le risque de prématurité était identique à celle de la population MICI en général. Parmi les 65% de femmes en rémission lors de la conception, seules 2 ont présenté une poussée.

Conclusion

Ces premières données semblent rassurantes concernant l'utilisation du Vedolizumab et de l'Ustekinumab lors de la grossesse. Néanmoins les effectifs sont faibles et seules 18 patientes ont reçu plusieurs injections pendant la grossesse. Ces données nécessitent d'être confirmées à plus grande échelle avant d'envisager des recommandations sûres d'utilisation de ces molécules pendant la grossesse.

Gaspard Dufour