La suite de l’étude VEGA. Qu’en est-il de la poursuite du Guselkumab seul après une induction par la combiothérapie par Guselkumab + Golimumab ?

Position du problème

Les données à S12 de l'étude VEGA ont montré que chez les malades avec RCH modérée à sévère, le double blocage de l'IL-23 et du TNFα induisait plus efficacement une réponse et rémission clinique, une amélioration endoscopique et des résultats composites histologiques-endoscopiques que l'une ou l'autre monothérapie seule. Les malades du groupe combiothérapie ont été mis sous Guselkumab (GUS) en traitement d'entretien puis comparés aux deux autres groupes traités jusqu'à la S38

Méthode

214 malades naïfs d’anti-TNF ont été randomisés en 1:1:1 recevant soit la combiothérapie par GUS+ Golimumab (GOL), soit une monothérapie par GUS ou par GOL, jusqu'à la semaine 12. A S12, les patients randomisés en monothérapie poursuivaient leur traitement, tandis que les patients randomisés dans le groupe combiothérapie étaient traités par GUS (combio->GUS) jusqu'à la semaine 38. Les rémissions clinique, endoscopique, histologique et la sécurité ont été évaluées.

Résultat

Le taux de malades en rémission clinique à S38 était supérieur dans le groupe combio→GUS (43,7%) par rapport aux groupes GUS et GOL en monothérapie (31,0% et 22,2%, respectivement). Les taux d'amélioration et de normalisation endoscopique, de rémission histologique étaient plus élevés dans le groupe combio→GUS que dans les groupes GUS ou GOL en monothérapie. La monothérapie par GUS a entraîné des taux plus élevés de résultats cliniques, endoscopiques et histologiques que la monothérapie par GOL à la semaine 38. Le profil de sécurité était identique dans les 3 groupes.

Conclusion

Les malades ayant reçu une induction combinée avec GUS+GOL et un traitement d'entretien par GUS ont présenté de meilleurs taux de rémissions clinique, endoscopique et histologique à la semaine 38 que ceux ayant reçu une monothérapie par GUS ou GOL, avec un delta qui s’est maintenu dans le temps. Ce nouveau concept thérapeutique ouvre la porte à de très nombreuses nouvelles perspectives thérapeutiques, permettant peut-être enfin de franchir le plafond de verre ?

Florian BARET