Match nul entre l’ustekinumab et le tofacitinib en 3ème ligne de traitement biologique dans la RCH.

Position du problème

L'ustekinumab et le tofacitinib sont des options thérapeutiques importantes pour la rectocolite hémorragique (RCH). Cependant, nous manquons de données concernant la meilleure manière dont ils devraient être positionnés dans l'algorithme et la séquence thérapeutique.

Méthode

Il s’agit d’un essai rétrospectif multicentrique observationnel comparant l'efficacité de l'ustekinumab et du tofacitinib comme traitements de troisième ligne chez des malades atteints de RCH réfractaires à au moins un anti-TNF et au vedolizumab. Le critère de jugement principal était la progression de la maladie définie comme la nécessité d'une corticothérapie, d'optimisation du traitement, d'hospitalisation et/ou de chirurgie.

Résultat

117 malades ont été inclus, 76 traités par tofacitinib et 41 par ustekinumab, avec une période médiane de suivi de 7,1 mois. Dans l'ensemble de la cohorte, 54 malades(46 %) n'ont pas eu de progression de la maladie avec une absence de différence statistiquement significative entre l’ustekinumab et le tofacitinib. Les taux de rémission clinique et endoscopique, de normalisation de la CRP et de maintien du traitement en fin de suivi n'étaient pas différents entre les 2 groupes..

Conclusion

Dans ce travail rétrospectif, l'ustekinumab et le tofacitinib semblent avoir la même efficacité en troisième ligne de traitement chez les malades avec RCH. Ces résultats constituent une donnée utile pour la prise en charge des patients les plus sévères. A l’ère de l’avènement de nouvelles molécules, il apparait nécessaire d’avoir des données nous permettant de les positionner au mieux dans l’algorithme thérapeutique de nos patients MICI.

Florian BARET