Quel traitement de la RCH en 2e ligne?

Position du problème

Le choix du traitement de la rectocolite hémorragique (RCH) après échec d'au moins un anti-TNF est difficile. Afin de pallier au manque d'études de stratégie, la prescription dans cette situation de l'ustekinumab (UST), un inhibiteur des interleukines 12 et 23, a été comparé au tofacitinib (TOFA), un pan-inhibiteur de JAK.

Méthode

Il s'agissait d'une étude multicentrique rétrospective française incluant les malades ayant une RCH avec un score Mayo partiel endoscopique supérieur à 2, à l'exception des colites aigues graves. 165 malades avaient reçu de l'UST et 124 de l'UST. Afin de limiter les facteurs confondants entre les deux groupes, un score statistique de propension a été réalisé.

Résultat

À S16, les taux de rémission clinique sans corticoïde (respectivement 36 vs 38%), de rémission endoscopique (11 vs 17%) et de cicatrisation muqueuse (8 vs 4%) étaient similaires dans les groupes UST et TOFA. Dans le sous-groupe de malades en échec d'au moins 3 biothérapies, le TOFA permettait une rémission clinique sans corticoïde chez 47% des malades versus chez 23% de ceux traités par UST (p=0.047).

Conclusion

En traitement de seconde ligne de la RCH, l’efficacité de l’ustekinumab et du tofacitinib étaient similaires. Néanmoins, chez les malades exposés à de nombreuses lignes de biothérapies antérieures, le tofacitinib pourrait être privilégié.

Nicolas Richard, Rouen