Indications du TEP Scan au FDG en cancérologie digestive

POST'U 2025

Cancérologie

Objectifs pédagogiques

  • Connaître les principes et les modalités pratiques
  • Connaître les indications pour le bilan initial des cancers digestifs
  • Connaître les indications pour le suivi des cancers digestifs
  • Connaître les limites et « non-indications »

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Nous vous invitons à tester vos connaissances sur l’ensemble des QCU tirés des exposés des différents POST'U. Les textes, diaporamas ainsi que les réponses aux QCM seront mis en ligne à l’issue des prochaines journées JFHOD.

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Les 5 points forts

  1. Dans le bilan d’extension pré thérapeutique, la TEP au FDG est recommandée pour les seuls cancers de l’œsophage et du canal anal (T2-T4N0 et/ou les tumeurs N+) non métastatiques au scanner.
  2. Dans la surveillance du cancer colo-rectal, la TEP au FDG est indiquée uniquement en cas de suspicion de récidive (augmentation de l’ACE ou imagerie douteuse).
  3. Dans le bilan préopératoire de métastases résécables de cancer colo-rectal, une TEP au FDG est indiquée pour rechercher d’autres lésions occultes.
  4. Dans les cancers digestifs métastatiques, La TEP au FDG n’a aucune place dans l’évaluation de la réponse aux traitements.
  5. Dans certains cancers digestifs localisés, la TEP au FDG pourrait avoir un intérêt dans le cadre de l’évaluation de la réponse au traitement.

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Lien d’intérêts

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Mots-clés

Cancers digestifs, TEP au FDG, Imagerie métabolique

Abréviations

TEP : tomographie à émission de positons ; FDG : Fluorodéoxyclucose

Introduction

La tomographie par émission de positons (TEP) est une technique d’imagerie métabolique aujourd’hui incontournable en cancérologie. Les machines TEP sont des équipements de Médecine Nucléaire qui ont connu des améliorations technologiques considérables ces dernières années (détecteurs, numérisation, étendue du champ de vue) permettant une amélioration considérable de la sensibilité de détection et de la résolution spatiale. Bien que de nombreux traceurs TEP soient actuellement en phase de recherche clinique et de développement, nous parlerons ici essentiellement des examens TEP au fluorodésoxyglucose (FDG), pour lequel les indications sont aujourd’hui reconnues et validées. Le FDG entre en compétition avec le glucose et s’accumule dans les cellules cancéreuses. La TEP est aujourd’hui un outil essentiel en cancérologie digestive, dans le cadre du diagnostic initial, du bilan d’extension de la maladie, de l’évaluation thérapeutique et de la détection des récidives. Nous considèrerons ici la TEP/TDM, les équipements de TEP/IRM étant aujourd’hui en phase d’évaluation en France.

Nous résumons ici les indications de la TEP FDG dans les principales situations cliniques pour les différents cancers digestifs, en nous basant sur les dernières recommandations établies et publiées par la Société Française de Médecine Nucléaire, labélisées par la HAS-INCa (Haute autorité de santé et Institut National du Cancer) [1].

Cancers colorectaux

Bilan d’extension initial

La sensibilité de détection des cancers colorectaux par la TEP FDG est excellente, de l’ordre de 90 % [2] et sa spécificité est plus faible car des lésions précancéreuses sont souvent détectées sur la TEP. En effet, les foyers digestifs hypermétaboliques focalisés présents sur un examen TEP au FDG réalisé pour toute indication, correspondent à un taux de 20 % à 46 % d’adénocarcinomes en endoscopie [3, 4]. La sensibilité de la TEP au FDG pour l’évaluation ganglionnaire loco-régionale du cancer colorectal est faible de l’ordre de 50 % [5]. En revanche, pour l’évaluation de l’atteinte métastatique, en particulier hépatique, plusieurs méta-analyses ont retrouvé de très bonnes performances de la TEP au FDG, chez des patients éligibles à une résection hépatique. Dans la méta-analyse de Maffione et al [6], portant sur 8 études (484 patients), les valeurs de sensibilité et spécificité par patients de la TEP au FDG étaient toutes deux égales à 93 %. Lorsque la TEP était comparée à l’imagerie conventionnelle (TDM ou IRM), la TEP présentait une spécificité plus élevée qu’en TDM ou IRM, (respectivement de 86 %, 81 % et 67 %). En cas de lésions hépatiques considérées comme malignes en imagerie conventionnelle dans le bilan pré-thérapeutique, la TEP FDG permet la recherche de métastases extra- hépatiques et en particulier des lésions pulmonaires, second site métastatique le plus fréquent du cancer colorectal. Les autres sites métastatiques sont les sites osseux, ganglionnaires rétropéritonéaux et les nodules de carcinose péritonéale. La réalisation de la TEP au FDG dans le bilan pré-thérapeutique du cancer colorectal induit un changement de stade et un changement de stratégie thérapeutique chez environ 30 % des patients [6,7], consistant le plus souvent en l’annulation d’une chirurgie inutile.

La TEP au FDG présente une très bonne sensibilité et spécificité pour la détection de métastases hépatiques et extra-hépatiques du cancer colorectal.

Lorsqu’il existe une ou des métastases connues et résécables d’un cancer colorectal, la TEP au FDG présente de très bonnes valeurs de sensibilité et spécificité pour la détection d’autres sites métastatiques.

La TEP au FDG est recommandée dans le bilan pré-thérapeutique des cancers colorectaux s’il existe des anomalies suspectes de métastases et dans le contexte de métastases connues et résécables, afin de s’assurer de l’absence d’autres sites métastatiques.

Diagnostic de la récidive et bilan d’une récidive

La TEP FDG ne doit pas être réalisée de façon systématique dans le cadre de la surveillance du cancer colorectal, même pour les patients à haut risque de récidive [8].

Chez des patients présentant une augmentation de l’Antigène carcino-embryonnaire (ACE), la TEP au FDG est plus sensible et plus spécifique que l’imagerie conventionnelle pour détecter les sites de récidives [8, 9, 10, 11]. Les sites de récidives les plus fréquents surviennent dans la région pré-sacrée, au niveau de l’anastomose digestive, au niveau ganglionnaire lombo-aortique, au niveau du péritoine. Les récidives hépatiques se situent souvent au niveau des sites de radiofréquence. Dans les situations de normalité du taux d’ACE et de suspicion de récidive clinique et/ou sur les examens d’imagerie morphologique, la TEP au FDG présente également de bonnes performances.

Dans le cas du cancer du rectum, le diagnostic différentiel entre des lésions de fibrose et une authentique récidive dans la région pré-sacrée peut être difficile en TDM et en IRM. Dans l’étude de Bamba et al., la TEP au FDG présentait, pour la détection de récidive locale du cancer du rectum, des valeurs de sensibilité, spécificité, valeur prédictive positive et valeur prédictive négative, respectivement égales à 95,5 %, 100 %, 100 % et 99,6 % [12]

La TEP FDG ne doit pas être réalisée de façon systématique dans le cadre de la surveillance du cancer colorectal, même pour les patients à haut risque de récidive.

La TEP au FDG est à la fois plus sensible et plus spécifique que l’imagerie conventionnelle pour détecter les sites de récidives du cancer colorectal, en cas d’augmentation de l’ACE.

La TEP au FDG présente de bonnes valeurs de sensibilité et de spécificité pour détecter une récidive de cancer colorectal, en cas d’imagerie morphologique douteuse.

La TEP au FDG est recommandée en cas de suspicion de récidive en particulier en cas d’ascension isolée de l’ACE chez un patient opéré d’un cancer colorectal.

Dans le contexte de récidive connue et opérable du cancer colorectal, la TEP FDG induit une modification de la stratégie thérapeutique dans une proportion importante de cas.

La TEP au FDG est recommandée dans le bilan pré-opératoire des récidives locales et métastatiques des cancers colorectaux.

Évaluation de la réponse thérapeutique

Évaluation après radiofréquence des métastases hépatiques

Après radiofréquence des métastases hépatiques, la TEP FDG permet d’évaluer la présence de lésion tumorale résiduelle, avec une excellente valeur prédictive négative [13]. L’efficacité du traitement par radiofréquence se traduit en TEP au FDG par une lacune centrale correspondant à la zone traitée avec un pourtour non hypermétabolique. La TEP est à réaliser dans c indication de façon tardive, au moins 6 semaines après le traite , du fait des phénomènes inflammatoires qui peuvent induire des hyperfixations réactionnelles.

La TEP au FDG présente de bonnes performances pour la détection de la récidive ou pour mettre en évidence une lésion résiduelle au niveau des sites de radiofréquence hépatique pour métastases hépatiques du cancer colorectal, avec notamment une excellente valeur prédictive négative.

La TEP au FDG peut être proposée pour la détection de récidive après traitement local des métastases hépatiques.

Évaluation de la réponse au traitement du cancer rectal (Figure 1)

Dans le cancer rectal, la TEP au FDG présente de très bonnes performances, notamment de spécificité pour l’évaluation de l’atteinte ganglionnaire des aires iliaques internes, externes et obturatrices, atteintes fréquentes dans les lésions du bas rectum ou les lésions T3-T4 [14].

Les méta-analyses de Maffione et al. et Rymer et al. [15,16] ont retrouvé de bonnes performances de la TEP FDG pour prédire la réponse histologique complète après radio-chimiothérapie néoadjuvante, permettant d’identifier les bons répondeurs et conduisant certaines équipes à proposer à des patients en réponse métabolique complète, une stratégie attentiste afin d’éviter une chirurgie radicale [17]. Une étude souligne l’intérêt de la réalisation précoce de la TEP FDG pour l’évaluation de la réponse [18].

La TEP au FDG présente de bonnes valeurs de sensibilité et de spécificité pour évaluer l’efficacité de la radio-chimiothérapie dans le cancer du rectum et identifier les patients qui présentent une réponse complète.

La TEP au FDG peut être proposée à la fin du traitement de radio-chimiothérapie du cancer du rectum pour évaluer la réponse au traitement.

Figure 1 : TEP préthérapeutique chez une patiente présentant un cancer du rectum :

Figure 1a : Lésion hypermétabolique rectale très intense (Standardized Uptake Value : SUV max=9.5), flèche rouge.

Figure 1b : Réponse métabolique complète sur la TEP de fin de traitement de radiochimiothérapie, flèche blanche.

Cancers du canal anal

Bilan d’extension initial

La TEP au FDG présente une sensibilité élevée pour la stadification initiale du cancer du canal anal, aussi bien pour l’atteinte ganglionnaire inguinale et pelvienne que pour l’atteinte métastatique à distance [19]. Les métastases ganglionnaires inguinales, synchrones dans 10 % des cas (16 % pour les tumeurs T3-T4), représentent un facteur péjoratif indépendant de survie dans le cancer du canal anal [20]. Plusieurs études ont retrouvé la haute valeur pronostique du volume tumoral métabolique sur la TEP pré-thérapeutique [21,22], avec un risque de récidive plus élevée chez les patients qui présentaient un volume tumoral métabolique supérieur à 45 ml sur la TEP pré-thérapeutique [22]. La TEP au FDG présente une excellente valeur prédictive négative pour l’atteinte ganglionnaire du cancer du canal anal [23,24].

Une atteinte ganglionnaire sur la TEP FDG peut permettre une adaptation des champs de radiothérapie, avec inclusion des aires ganglionnaires pour surimpression.

La TEP au FDG présente de très bonnes performances pour la stadification initiale du cancer du canal anal, aussi bien pour l’atteinte ganglionnaire inguinale et pelvienne que pour l’atteinte métastatique à distance et est recommandée pour la stadification initiale du cancer du canal anal, pour les tumeurs T2-T4N0 et pour toutes les tumeurs N+.

Évaluation de la réponse thérapeutique et diagnostic de la récidive

La récidive du cancer du canal anal survient chez environ 30 % des patients, 2 ans après la fin du traitement et plus particulièrement chez les patients ayant un stade T initial élevé. Il s’agit le plus souvent de récidives loco-régionales (75 % des cas), suivies des récidives au niveau des régions pré-sacrées et ganglionnaires iliaques (21 %) et plus rarement d’une récidive au niveau des aires ganglionnaires inguinales (4 %) [23]. Les différentes études ont retrouvé une excellente valeur prédictive négative de la TEP au FDG dans l’évaluation de la maladie résiduelle ou la détection de la récidive du cancer du canal anal [24,25]. La grande majorité des récidives locale ou loco-régionale sont traitées par amputation abdomino- périnéale. L’étude Nationale multicentrique récemment publiée, retrouve la valeur pronostique de la TEP FDG sur la survie sans récidive, la survie post-chirurgie et la survie globale [26]. Les auteurs soulignent que la TEP FDG pourrait être recommandée 4 à 6 mois après la fin de la radio- chimiothérapie chez les patients avec une tumeur localement avancée.

Dans ce contexte d’évaluation thérapeutique après la fin de traitement (4–6 mois après la fin de la radiothérapie ou radio-chimiothérapie), du fait de cette excellente valeur prédictive négative, la TEP peut permettre d’éviter les biopsies en cas de réponse métabolique complète. En effet, les biopsies sont dans ce contexte, non dénuées de complications, surtout après curiethérapie interstitielle, dans un tissu fibreux peu vascularisé, la complication principale étant la nécrose locorégionale qui imposerait une sanction chirurgicale radicale. La négativité de la TEP au FDG réalisée au moins 12 semaines après la fin de traitement d’un cancer du canal anal est corrélée à une meilleure survie sans récidive.

Plusieurs auteurs insistent sur le risque de faux positifs de la TEP au niveau local lorsqu’elle est réalisée trop précocement (un mois) par rapport à la fin du traitement de radio-chimiothérapie, suggérant l’importance de respecter un délai minimum d’au moins 12 semaines après la fin du traitement pour la réaliser. Par ailleurs, dans certains cas de tumeur initiale volumineuse, la lésion peut régresser lentement (parfois jusqu’à 26 semaines après la fin de la radiothérapie).

La TEP FDG présente de bonnes valeurs de sensibilité, spécificité, valeur prédictive positive et en particulier une excellente valeur prédictive négative pour la détection de la maladie résiduelle ou de la récidive du cancer du canal anal.

La TEP au FDG peut être proposée pour l’évaluation thérapeutique à la fin du traitement de radiochimiothérapie dans le cancer du canal anal.

Planification de la radiothérapie

La réalisation d’une TEP au FDG dans le bilan pré-thérapeutique apporte une information importante pour la planification des champs de radiothérapie [27]. Certaines équipes ont proposé un complément de dose sur les ganglions positifs en TEP au FDG.

La TEP au FDG peut être proposée pour définir les volumes d’irradiation avant la radiothérapie du cancer du canal anal.

Cancers de l’œsophage

Bilan d’extension initial

Dans le cancer de l’œsophage, la TEP au FDG ne permet pas une évaluation très précise du statut tumoral local, contrairement à l’échographie endoscopique qui permet d’évaluer l’atteinte tumorale en profondeur [28]. La TEP au FDG permet de détecter des atteintes ganglionnaires non à proximité immédiate de la tumeur primitive, soit régionales, soit métastatiques lombo-aortique ou sus claviculaire, de façon plus performante que la TDM [28, 29]. Les atteintes ganglionnaires les plus fréquentes des cancers de l’œsophage de l’étage thoracique supérieur sont les localisations sus claviculaire, rétro-trachéale et para-trachéale (Figure 2). Pour les cancers de l’œsophage de l’étage thoracique inférieur, les atteintes ganglionnaires les plus fréquentes sont les localisations para-œsophagiennes et les localisations au niveau de l’espace gastro-hépatique. Pour la détection de l’atteinte métastatique à distance, la TEP au FDG présente de meilleures performances que l’imagerie morphologique. Les métastases à distance sont péritonéales, hépatiques et pulmonaires. Chez des patients suspects d’atteinte oligométastatique, la TEP initiale permet d’exclure une atteinte polymétastatique [30]. Après le traitement néoadjuvant, la TEP permet de considérer l’intérêt du traitement local d’une atteinte oligométastatique [30, 31]. Plusieurs études ont également souligné l’intérêt de réaliser un nouvel examen TEP au FDG après la chimiothérapie néoadjuvante, du fait de la possibilité d’apparition de nouvelles métastases dites d’intervalle chez 8 % à 17 % des patients [32].

Figure 2 : Patient de 68 ans présentant une dysphagie, une dénutrition, une altération de l’état général. L’endoscopie œsogastroduodénale retrouve une formation tumorale entre 25 et 35 cm des arcades dentaires, dont l’analyse anatompathologique révèle un carcinome épidermoïde. La TEP au FDG met en évidence la lésion œsophagienne hypermétabolique (flèche blanche) et une adénopathie hypermétabolique sus claviculaire gauche (flèche rouge). Le patient bénéficie d’une chimiothérapie 5FU-Cisplatine.

La TEP au FAPI (Fibroblast activation protein inhibitor), ciblant les protéines en surface des fibroblastes associés au cancer, a montré de bonnes performances pour le bilan d’extension du cancer de l’œsophage [33, 34] et est aujourd’hui réalisée dans le cadre de projets de recherche clinique.

Les modifications de la stratégie thérapeutique induite par la TEP au FDG concernent environ 30 % des patients [35], la TEP permettant de discriminer les patients candidats à une chirurgie ou à l’association radio-chimiothérapie en intention curative des patients chez qui un traitement local ne sera pas possible.

La TEP au FDG permet de détecter des atteintes ganglionnaires et métastatique du cancer de l’œsophage avec de très bonnes performances, souvent supérieures à la TDM.

La TEP au FDG est recommandée dans le bilan d’extension préthérapeutique avant et après le traitement néoadjuvant du cancer de l’œsophage.

Évaluation de la réponse thérapeutique

La TEP au FDG présente de bonnes performances pour l’évaluation précoce et de fin de radio-chimiothérapie dans le cancer de l’œsophage.

Évaluation précoce de la radiochimiothérapie

Plusieurs études ont suggéré l’intérêt de la TEP au FDG pour l’évaluation précoce de la réponse après le début du traitement de chimiothérapie [36] ou de radio-chimiothérapie [37] avec des valeurs globalement satisfaisantes de sensibilité et spécificité de la TEP au FDG.

Évaluation de fin de traitement (Figure 3)

La plupart des études ont mis en évidence des survies globale et sans progression à 2 ans meilleures chez les patients en réponse complète sur la TEP au FDG réalisée 3 mois après la fin du traitement que chez les non répondeurs [38, 39, 40]. Plusieurs études récentes ont montré que la réponse TEP à la chimiothérapie néo-adjuvante sur la tumeur primitive ou sur les ganglions était liée à une meilleure survie et également à un moindre taux de récidive par rapport aux non répondeurs [41,42]. L’étude la plus récente a montré qu’une diminution de 50% du SUV max sur la tumeur primitive et sur les ganglions était prédictive de la réponse histologique, du taux de récidive et de la survie [42].

La TEP au FDG peut donc être proposée pour l’évaluation de la réponse à la radiochimiothérapie ou à la chimiothérapie néoadjuvante du cancer de l’œsophage.

Figure 3 : Patient de 72 ans présentant un adénocarcinome de la tête du pancréas. La TEP réalisée dans le cadre du bilan initial retrouve la masse tumorale pancréatique hypermétabolique intense et une adénopathie hypermétabolique para aortique (flèche rouge).

Planification de la radiothérapie

La TEP au FDG peut aider à la délinéation des volumes de radiothérapie dans le cancer de l’œsophage mais, il n’a pas été mis en évidence d’amélioration du contrôle local ou de la survie grâce à la prise en compte des volumes métaboliques en TEP au FDG [43].

La TEP au FDG peut être proposée pour la planification de la radiothérapie du cancer de l’œsophage.

Diagnostic de la récidive

Dans la plupart des études disponibles [44,45] chez des patients qui présentent une suspicion clinique de récidive ou un examen d’imagerie équivoque, la TEP au FDG, comparée à la TDM, présentait une bonne sensibilité, supérieure à la TDM (95 % vs 65 % à 89 % respectivement), au prix d’une spécificité inférieure (autour de 75 % vs 75 % à 91 %, respectivement). Dans ce contexte de suspicion de récidive, une preuve histologique apparaît donc nécessaire pour affirmer la récidive du cancer de l’œsophage lorsque la TEP au FDG est positive au niveau local, du fait de sa spécificité modérée.

La TEP au FDG présente de bonnes valeurs de sensibilité et spécificité pour le diagnostic de récidive du cancer de l’œsophage mais une preuve histologique est nécessaire pour affirmer la récidive du cancer de l’œsophage lorsque la TEP au FDG est positive au niveau local, du fait de sa spécificité modérée

La TEP au FDG peut être proposée en cas de suspicion de récidive d’un cancer de l’œsophage.

Cancers du pancréas

Caractérisation d’une masse pancréatique

La TEP au FDG présente des performances variables pour caractériser une masse pancréatique d’allure pseudo-tumorale, pour établir le diagnostic différentiel entre pancréatite chronique, essentiellement auto-immune et cancer et pour rechercher un composant néoplasique au sein des tumeurs intracanalaires papillaires et mucineuses du pancréas. Il existe de nombreux faux positifs et faux négatifs de la TEP au FDG dans ces situations.

La TEP au FDG n’est pas actuellement recommandée pour établir le diagnostic différentiel entre pancréatite chronique et adénocarcinome pancréatique.

La TEP au FDG n’est pas actuellement recommandée pour rechercher une dégénérescence des tumeurs intracanalaires papillaires et mucineuses du pancréas (TIPMP).

Bilan d’extension initial

Les performances de la TEP FDG pour l’extension ganglionnaire de l’adénocarcinome du pancréas sont assez moyennes dans la plupart des études disponibles. Certaines études plus récentes ont montré des performances légèrement meilleures de la TEP FDG pour l’évaluation de l’atteinte ganglionnaire à distance du cancer du pancréas (atteinte ganglionnaire cœliaque et latéro-aortique) [46,47] (Figure 3).

La TEP FDG détecte des métastases non soupçonnées sur l’imagerie morphologique réalisée dans le bilan initial d’un adénocarcinome pancréatique [48]. Ce taux de métastases occultes détectées par la TEP FDG s’élève à 30 % des patients dans l’étude rétrospective de Chang [49]. Dans cette étude, parmi les 388 patients ayant un cancer du pancréas localement avancé et qui n’étaient pas métastatiques sur le bilan initial par TDM TAP, 33 % des patients (n = 128) avaient des lésions métastatiques sur la TEP. Le foie était le site métastatique le plus fréquent (56 % des patients), suivi par l’os (21 %), les adénopathies sus claviculaires (18 %), le poumon et la plèvre (13 %), le péritoine (13 %), le médiastin (7.8 %), la cavité pelvienne (5.5 %). La prépondérance des métastases hépatiques dans l’adénocarcinome du pancréas est également soulignée dans une étude de registre totalisant 13 233 patients ayant des métastases au moment du diagnostic [50] ; dans cette série, la distribution des sites métastatiques était, par fréquence décroissante : le foie (77 %), les poumons (20 %), les ganglions à distance (9 %), les os (7 %) et le cerveau (0,7 %). Dans la plupart des études, les performances de la TEP FDG sont très satisfaisantes pour la détection des métastases à distance [49,50], avec des valeurs de sensibilité de 85 % à 89 % et de spécificité de 55 % à 100 %. En revanche, il n’existe pas de données suffisantes ayant comparé la TEP FDG à l’IRM hépatique pour la détection des métastases hépatiques [51]. Par ailleurs, il n’existe pas de données disponibles suffisantes sur les performances de la TEP FDG en fonction du taux de CA 19-9.

La TEP au FAPI semble également montrer de meilleures performances que la TEP FDG pour l’identification de la tumeur primitive, les métastases ganglionnaires et les métastases à distances du cancer pancréatique localement avancé [52].

Une modification de la stratégie thérapeutique induite par la TEP FDG a été rapportée chez un peu plus de 10 % des patients dans le bilan initial d’un adénocarcinome pancréatique [49]. Il faut souligner ici l’importance de réaliser la TEP FDG dans un délai raisonnable qui ne doit pas retarder une prise en charge rapide.

Diagnostic de la récidive

Les données actuelles sont insuffisantes pour évaluer la TEP au FDG dans le contexte de détection de la récidive de l’adénocarcinome pancréatique.

Evaluation thérapeutique

Plusieurs études ont souligné l’intérêt d’évaluer la réponse métabolique en TEP FDG après traitement d’induction [53,54], une diminution relative (de plus de 50 %) du SUV max tumoral entre la TEP initiale et la TEP de fin de traitement d’induction étant associée à une meilleure réponse histologique et une meilleure survie après résection. La comparaison entre la TEP FDG initiale et celle faite après traitement d’induction est donc susceptible d’aider à la décision chirurgicale.

Les auteurs insistent sur la nécessité de réaliser la TEP FDG au moins 8 semaines après la fin de la radiothérapie pour éviter les phénomènes inflammatoires qui pourraient en fausser l’interprétation.

La TEP au FDG présente de bonnes performances pour la stadification initiale de l’adénocarcinome pancréatique, en particulier pour l’extension ganglionnaire et métastatique à distance.

En cas de cancer localement avancé et potentiellement résécable sur les données de la TDM, une TEP peut être proposée pour la recherche de métastase(s) non détectée(s) par la TDM et servir de référence lors de l’évaluation de la réponse tumorale au traitement d’induction.

Cancers gastriques

Il existe une fixation physiologique du FDG au niveau de l’estomac, rendant souvent difficile l’identification de la tumeur primitive. La TEP au FDG présente une moins bonne sensibilité que l’échoendoscopie pour la stadification ganglionnaire (50% vs. 73%). Sa sensibilité est également diminuée pour les histologies de forme diffuse, comparativement aux formes dites intestinales (49% vs. 59%). Les cancers à cellules en bagues à chatons ne sont généralement pas avides de FDG [55].

La place de la TEP au FDG dans les cancers gastriques reste controversée. Son indication doit être discutée au cas par cas.

Résumé des indications de la TEP en oncologie digestive

Nous résumons dans le tableau 1, les principales indications de la TEP en oncologie digestive avec deux niveaux d’indications, sur la base des recommandations publiées en 2019 par la Société Française de Médecine Nucléaire labellisées par la HAS et l’INCa: le premier niveau,

où les recommandations sont basées sur des niveaux de preuve A (c’est-à-dire qu’il existe une (des) méta-analyse(s) de bonne qualité ou plusieurs essais randomisés de bonne qualité dont les résultats sont cohérents) où la TEP FDG est recommandée et un deuxième niveau où la TEP peut être proposée.

Tableau 1 : Résumé des principales indications de la TEP en oncologie digestive en fonction pour les cancers colorectaux, de l’œsophage, du pancréas et du canal anal

Colorectal Œsophage Pancréas Canal anal
Stadification initiale R si anomalies suspectes de métastases ou métastases connues et résécables  

R

P mais ne doit pas retarder la prise en charge  

R

Récidive R P mais une preuve histologique est nécessaire P P
Evaluation thérapeutique  

P

 

P

 

P

P

8 semaines après fin de traitement

Planification radiothérapie P P P

R : la TEP est recommandée ; P : la TEP peut être proposée

Références

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