Quelle place pour les immunosuppresseurs en monothérapie dans les MICI ?

Objectifs pédagogiques

  • Connaître les données qui sous-tendent l’efficacité et les limites de l’utilisation des immunosuppresseurs dans les MICI
  • Connaître les principes d’optimisation du traitement par purine dans les MICI
  • Connaître les effets secondaires principaux des immunosuppresseurs dans les MICI
  • Connaître les principales indications actuelles des immunosuppresseurs en monothérapie dans les MICI

Introduction

Les objectifs du traitement des MICI sont devenus plus ambitieux avec une meilleure compréhension de leur histoire naturelle et avec l’avènement des biothérapies. Plusieurs études de cohortes et de populations ont montré l’impact de la cicatrisation muqueuse, tant dans la rectocolite hémorragique (RCH) que dans la maladie de Crohn (MC), sur le devenir à plus long terme des malades et notamment sur la nécessité d’avoir recours à une chirurgie de résection. En parallèle, les biothérapies, essentiellement anti-TNF et plus récemment anti-intégrine, ont montré une capacité de cicatrisation muqueuse jusqu’ici non encore obtenue avec les traitements conventionnels. Ces deux éléments ont fait reconsidérer le degré d’efficacité des traitements immunosuppresseurs, considérés jusqu’au début des années 2000 comme la pierre angulaire du traitement de maintenance des formes modérées à sévères de MICI. En outre, de très larges études de cohortes et des études de suivi à très long terme ou dans des sous-populations particulières ont confirmé ou mis à jour des risques, graves pour certains d’entre eux, associés à l’utilisation de ces traitements, en particulier les purines. Une question a dès lors logiquement fait surface : y-a-t-il encore une place pour ces traitements aujourd’hui dans les MICI ? Tandis que leur impact et leur utilité dans le contexte d’une combothérapie avec les anti-TNF se sont vu confirmés, leur place en monothérapie dans l’arsenal et les stratégies de traitement des MICI est de plus en plus questionnée. Dans cette mise au point, nous verrons les évidences concernant leur efficacité, leur impact sur l’histoire naturelle des MICI ainsi que leur sécurité d’utilisation. Ensuite nous tenterons de dégager une proposition d’utilisation pratique.

Évidences sur l’efficacité des IS dans les MICI

Les immunosuppresseurs utilisés dans les MICI sont essentiellement le méthotrexate et les purines (azathioprine et mercaptopurine), aussi appelés anti-métabolites. A l’exception du méthotrexate dans la RCH, leur efficacité a été démontrée par plusieurs études randomisées comparatives, des études de cohorte et des méta-analyses.

Dans la maladie de Crohn, le méthotrexate a démontré son efficacité en induction de la rémission à la dose de 25 mg/semaine en intra-musculaire et en maintenance de la rémission à la dose de 15 mg/sem en intra-musculaire [1]. Le passage à la voie orale s’accompagne souvent d’une perte d’efficacité. L’impact sur la cicatrisation muqueuse n’a pas été largement étudié mais il semble plus faible qu’avec les anti-TNF. Il n’y a pas non plus de données sur la progression de la maladie, le risque chirurgical ou le dommage tissulaire. Dans la RCH, après plusieurs études ouvertes discordantes utilisant des doses inférieures à la dose recommandée dans la maladie de Crohn, une étude récente du GETAID, contrôlée contre placebo, a montré une absence d’efficacité quant à la rémission complète clinique et endoscopique [2]. Il y avait toutefois un impact significatif sur un critère de jugement secondaire qui était la rémission clinique sans corticoïde.

Les purines ont montré leur efficacité à la fois dans la maladie de Crohn et la RCH, à travers plusieurs études contrôlées et méta-analyses. Cette efficacité est surtout démontrée dans la maintenance de la rémission et beaucoup moins dans l’induction, où la lenteur d’action du traitement est un problème. Les doses optimales sont de 2-2.5 mg/Kg avec l’azathioprine et 1-1.5 mg/Kg pour la mercaptopurine. Une méta-analyse Cochrane a conclu que les purines maintenaient efficacement la rémission dans la maladie de Crohn avec un odd ratio de 2 à 3 [3]. La cicatrisation muqueuse a été initialement étudiée chez des patients en rémission au long cours sans corticoïde. Dans cette situation, une cicatrisation muqueuse était obtenue dans 54 % des iléites et 70 % des colites. Les autres patients avaient pour la plupart au moins une cicatrisation partielle et l’absence complète de cicatrisation était rare. Cette capacité de cicatrisation a été confirmée ensuite dans une étude comparant l’azathioprine au budesonide. Quand les patients atteignent une rémission soutenue sans corticoïde sous azathioprine, celle-ci est habituellement stable et durable. Une étude contrôlée du GETAID a montré une rémission soutenue au-delà de 5 ans chez plus de 80 % des patients alors que le chiffre n’était que d’environ 40 % chez ceux qui stoppaient cette médication [4]. Une efficacité intéressante des purines a aussi été montrée dans la prévention des rechutes post-opératoires de la maladie de Crohn. Dans cette situation, la récidive endoscopique est de l’ordre de 80 % à un an. Les purines amènent ce taux de récidive aux alentours des 50 % et semblent supérieures à la mesalazine, lorsque la tolérance permet la poursuite du traitement. Les résultats des purines sont toutefois inférieurs à ceux des anti-TNF lorsqu’on compare les études faites avec ces différents produits et également dans une étude récente de comparaison directe [5].

Les évidences dans la RCH sont moins fortes. Néanmoins, une étude contrôlée comparant l’azathioprine à la mesalazine dans la RCH cortico-dépendante a clairement démontré la supériorité de l’azathioprine avec un odd ratio de 4.8 (95 % CI 1.6-14.5). Ce bénéfice a été confirmé dans une méta-analyse [6]. De surcroît, une étude d’arrêt de traitement, bien que non contrôlée, a montré un taux de rechute de la RCH de l’ordre de 60 % dans les 5 ans après l’arrêt de l’azathioprine. Plusieurs études ont également montré l’impact positif du traitement par azathioprine dans la maintenance du bénéfice obtenu par les inhibiteurs de calcineurine dans les colites aiguës sévères. Malgré ces données sur l’efficacité, les purines n’ont pas été clairement associées à une diminution du risque global de cancer du côlon dans les MICI [7].

Récemment l’efficacité des purines a été remise en question suite d’une part à la comparaison directe à l’infliximab dans les essais SONIC (Crohn) et SUCCESS (RCH) [8, 9] et d’autre part aux résultats négatifs de ces drogues dans les essais de stratégie thérapeutique dans la maladie de Crohn, RAPID et AZTEC [10, 11]. Ces résultats doivent être interprétés en les replaçant dans leur contexte et ne remettent pas en question l’efficacité démontrée des purines. Dans l’étude SONIC la différence entre la monothérapie infliximab et la monothérapie par ­azathioprine était significative. Néanmoins les patients n’ont pas été optimisés sur le plan de l’azathioprine et une analyse post-hoc montre des résultats proches de ceux obtenus avec l’infliximab lorsqu’on considère le sous-groupe de malades ayant sous azathioprine une augmentation significative du volume globulaire, traduisant généralement une bonne imprégnation en azathioprine [12]. Dans l’étude SUCCESS, l’efficacité sur la rémission clinique sans stéroïde à 6 mois, était similaire pour l’azathioprine et l’infliximab. Les études AZTEC et RAPID concernaient la maladie de Crohn précoce. L’étude AZTEC a inclus des maladies de Crohn en rémission, de profil probablement particulièrement bénin, comme en témoignent les résultats du placebo qui n’étaient pas différents de ceux de l’azathioprine avec plus d’un tiers des malades en rémission soutenue sans stéroïde. L’étude RAPID ne visait pas à étudier l’efficacité de l’azathioprine mais plutôt l’impact de son utilisation précoce chez des patients à risque de progression en comparaison à une introduction plus tardive. L’absence de différence observée dans ces deux groupes montrait le caractère non urgent à introduire l’azathioprine et remettaient en question la validité des prédicteurs utilisés.

En outre, dans la maladie de Crohn un nombre non négligeable d’études ont maintenant montré l’impact d’un traitement précoce ou prolongé par purine sur le devenir de la maladie, en particulier le risque chirurgical et ce aussi bien en pédiatrie que chez l’adulte [13-17]. Ces études montrent une réduction de la fréquence des chirurgies et une réduction des maladies péri-anales complexes, ce qui était d’ailleurs également le cas dans l’étude RAPID du GETAID. De façon similaire, dans la RCH, une large étude anglaise de population a montré une diminution du risque de colectomie de 70 % chez les patients ayant une prise soutenue (au moins 12 mois) d’azathioprine [18]. Cet impact sur la chirurgie n’a toutefois pas été unanimement retrouvé, puisqu’une large étude de population danoise ne retrouvait pas d’impact significatif des purines malgré une diminution dans les périodes correspondantes du recours à la chirurgie [19].

Nécessité d’optimisation

Les purines sont des pro-drogues. Leur métabolisation par un appareil enzymatique aboutit à la production des différentes catégories de métabolites, parmi lesquels les métabolites méthylés, et les 6-thioguanine. Plusieurs études ont montré une corrélation entre les taux de 6-thioguanine et l’efficacité des purines et quelques études ont montré une corrélation entre les métabolites méthylés et certains effets secondaires, notamment la toxicité hépatique [2025]. Toutefois, les études faites pour démontrer l’intérêt d’une optimisation systématique des doses de purines pour obtenir des taux de métabolite actif optimum n’ont pas montré de supériorité de cette stratégie. Ces études sont handicapées par des problèmes de conception ou des tailles faibles d’échantillon [26, 27]. Il est donc difficile de conclure. De surcroît, plusieurs analyses post-hoc des études récentes comportant un bras de traitement avec des purines, montrent un impact net de l’imprégnation en purine sur le résultat. Une des plus récentes est une analyse post-hoc de l’étude SONIC (comparant infliximab monothérapie, azathioprine monothérapie et combothérapie dans des formes réfractaires à la cortico-thérapie). Dans cette analyse, l’effet de l’azathioprine en monothérapie chez les patients qui présentaient une augmentation > 7 microm3 du volume de leurs globules rouges témoignant d’une bonne imprégnation en purine, était proche de celui de l’infiximab en monothérapie [12]. Si on veut donner toutes ses chances aux purines de montrer leur efficacité, il convient d’optimiser précocement le traitement (dans les 12 semaines qui suivent sa mise en route) chez les non-répondeurs. La possibilité d’ajouter 100 mg d’allopurinol en diminuant la purine à 2530 % de la dose recommandée sur la base du poids doit également être discutée dans ce contexte. Cette stratégie permet de diminuer les métabolites méthylés toxiques, d’augmenter les 6-thioguanine et d’augmenter l’efficacité clinique chez les patients ayant une activité élevée de l’enzyme 6-methylemercaptopurine transférase (appelés « shunteurs »). Cette stratégie est toutefois associée à un risque de toxicité médullaire si le patient ne respecte pas strictement les consignes concernant les doses des deux médicaments et impose un suivi régulier des métabolites des purines [2832].

Toxicité et restriction d’utilisation

Les effets secondaires mineurs du methotrexate sont fréquents, imposant parfois l’arrêt du traitement ou une réduction de dose. Par contre la toxicité grave est rare, la fibrose hépatique autrefois rapportée semblant plus liée à des co-morbidités méconnues (NASH, hépatite C…) et le risque néoplasique semblant globalement faible ou nul. Il existe néanmoins un risque faible d’hépatotoxicité et les tests hépatiques doivent être suivis. Comme avec tout immunosuppresseur, il existe un accroissement du risque d’infections.

Environ 1520 % des patients ne tolèrent pas les purines. Cette intolérance, généralement précoce et survenant dans les 3 premiers mois de traitement, peut prendre des formes très variables mais ne représente qu’un problème mineur et qui ne doit pas décourager l’utilisation. Les effets secondaires graves précoces sont rares, et ce d’autant plus que la surveillance hématologique appropriée est réalisée. Lorsqu’une intolérance survient, le médicament doit être rapidement arrêté et l’amélioration du patient qui s’en suit est habituellement très rapide. Ce qui est plus préoccupant, ce sont les effets secondaires infectieux ou néoplasiques pouvant survenir n’importe quand durant l’utilisation du produit.

Tableau I. Situations où le traitement par purine est inadapté ou inefficace

Tableau I. Situations où le traitement par purine est inadapté ou inefficace

Les infections opportunistes ou sévères sont finalement assez rares, et probablement plus rares qu’avec les anti-TNF. En revanche, le risque de lymphome est clairement établi (risque relatif de 4) [34]. Deux situations particulières doivent être soulignées : [1] le lymphome grave pouvant survenir chez l’homme jeune au décours d’une séroconversion pour EBV survenant sous purine (dans cette situation, il existe aussi un risque grave de syndrome d’activation macrophagique), [2] et chez les personnes de plus de 60 ans, un risque de 5/1000 par année soit un risque à 5 % pour 10 années de traitement.

Tableau II. Néoplasies dont risque est accru sous purine

Tableau II. Néoplasies dont risque
est accru sous purine

D’autres formes de cancer dont la prévalence est nettement influencée par l’âge et l’utilisation des purines ont été identifiées plus récemment : les cancers cutanées baso- et spino-cellulaires, les néoplasies du col utérin, les leucémies myéloïdes aiguës (ainsi que les syndromes myélodysplasiques) et les cancers des voies urinaires [3538]. Compte tenu de ces risques, il est probablement préférable d’éviter les purines chez les hommes jeunes séro-négatifs pour EBV et chez des personnes de plus de 60 ans. Ces situations doivent bien sûr être discutées en fonction des autres options thérapeutiques. A noter que le risque accru de cancers cutanés baso- et spino-cellulaires persiste au-delà de l’arrêt éventuel du traitement et nécessite la poursuite d’une surveillance particulière.

 

 

Proposition d’utilisation pratique

En pratique, et en tenant compte de l’ensemble des données disponibles et décrites précédement, il semble raisonnable sur le plan du rapport bénéfice/risque d’utiliser les immunosuppresseurs et préférentiellement les purines qui peuvent aussi être poursuivies durant la grossesse (une partie significative des patients MICI étant constituée de femmes en âge de procréer), dans les formes légères à modérées cortico-dépendantes des MICI ainsi que chez les patients récidivant dans l’année suivant une corticothérapie. La définition de la sévérité des MICI se base ici, non pas tant sur l’intensité des symptômes mais bien sur la nature des lésions présentes et d’autres facteurs prédictifs de mauvais pronostic. Les formes légères à modérées de MICI comprennent principalement les rectocolites ne cumulant pas les facteurs initiaux de mauvais pronostic (âge < 40 ans, pancolite, VS augmentée, corticoïdes d’emblée), les maladies de Crohn, peu étendues, sans lésion creusante, sans complications et sans lésion péri-anale fistulisante. Clairement, il n’y a pas de place pour la monothérapie par immunosuppresseur en cas de cortico-résistance car le délai d’action est trop long. Il n’y a pas non plus de place pour la monothérapie par immunosuppresseur dans les formes modérées à sévères dans lesquelles une biothérapie doit être utilisée. Enfin, il n’y a pas de bénéfice à une utilisation précoce des purines, avant le diagnostic d’une cortico-dépendance. En revanche, cette utilisation doit être accompagnée d’une réévaluation rapide à 3-6 mois avec passage à une biothérapie si une rémission profonde n’est pas obtenue. Il y a peu de place pour un second essai d’immunosuppresseur (méthotrexate) en monothérapie en cas d’échec ou d’intolérance aux purines. Une monothérapie par méthotrexate en première intention pourrait s’envisager dans la maladie de Crohn, chez un jeune homme n’ayant jamais été en contact avec l’EBV. Néanmoins, un biologique sera souvent dans ce cas préféré. Une autre indication possible du méthotrexate est la maladie de Crohn cortico-dépendante légère à modérée de la personne âgée, chez qui le risque néoplasique sous purine devient significatif.

Tableau III. Indications acceptables de la monothérapie par purine en 2016 dans lesMICI

Tableau III. Indications acceptables de la monothérapie par purine en 2016
dans les MICI

Le traitement de la prévention de la récidive post-opératoire est également une situation où les purines peuvent avoir leur place. Les purines sont supérieures à la mesalazine chez les patients qui peuvent les tolérer. Elles semblent néanmoins inférieures aux anti-TNF. En fonction du risque individuel de récidive, des co-morbidités et des préférences des patients, elles peuvent encore avoir une place dans cette indication. En particulier, les purines pourraient être utilisées dans la prévention des récidives cliniques chez les malades présentant 6 mois après une première chirurgie, une récidive endoscopique modérée (Rutgeerts i2). Les patients ne présentant pas de récidive ou récidives légère (Rutgeerts i1) ne semblent pas justifier de traitement préventif vu leur risque faible de rechute clinique ; alternativement la mesalazine pourrait être discutée. Les récidives endoscopiques plus sévères (Rutgeerts i3 ou 4) devraient probablement être traitées par un anti-TNF. Les purines pourraient aussi être proposées en prévention primaire en cas de résection chirurgicale multiple ou d’emblée étendue, avec un contrôle à 6 mois, permettant de mettre en route un anti-TNF en cas de récidive endoscopique significative malgré la purine.

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Les six points forts

  1. Les purines ont une efficacité bien démontrée dans le maintien de la rémission de la maladie de Crohn et de la rectocolite hémorragique.
  2. Le methotrexate a une efficacité bien démontrée dans le maintien de la rémission de la maladie de Crohn.
  3. Le traitement par purines est associé à une diminution du risque de colectomie dans la rectocolite hémorragique. Dans la maladie de Crohn, il diminue le risque de maladie ano-périnéale et le recours à la chirurgie.
  4. L’utilisation précoce des purines n’augmente pas le taux de rémission clinique.
  5. Les purines sont indiquées en cas de cortico-dépendance.
  6. Le rapport bénéfice-risque de leur utilisation doit être évalué, particulièrement après 60 ans, du fait du risque accru de lymphome et d’autres néoplasies.