Physiopathologie de la maladie diverticulaire : une nouvelle piste ?

Position du problème

La maladie diverticulaire est fréquente dans les pays industrialisés. Les anomalies de la motricité et l'hyperpression abdominale favorisent l'apparition des diverticules. Le peptide relié au gène calcitonine (PRGC) influe sur le péristaltisme, le relâchement des cellules musculaires lisses, la contraction musculaire et l’excitation des neurones mésentériques.

Méthode

L'expression du PRGC chez les patients témoins (T), ceux ayant une maladie diverticulaire symptomatique (MDS) ou asymptomatique (MDAS) a été analysée. Les colons sigmoïdes de 30 patients réséqués pour cancer colorectal ont été conservés in vitro et leurs contractions musculaires ont été enregistrées. Les ganglions mésentériques des patients ont été analysés. L'expression du PRGC a été mesurée par immunofluorescence dans les ganglions (GG), en dedans (DD) et en dehors (DH) des plexus de Meissner

Résultat

L'expression du PRGC est diminué de 40% chez les patients présentant une maladie diverticulaire symptomatique par rapport aux témoins. Cette diminution est observée à tous les niveaux du système nerveux entérique (GG p<0.001, DD p<0.01, DH p<0.001). Les patients ayant une maladie diverticulaire asymptomatique avait une expression intermédaire du PRGC.

Conclusion

La voie de signalisation du PRGC est altérée dans la MDS et une décroissance progressive du PRGC dans la constitution de cette maladie est plausible au vu des résultats intermédiaires des MDAS. Un contrôle positif de la voie du PRGC pourrait corriger ce déficit. Une piste intéressante pour le développement d'une nouvelle molécule !

Mathilde Calament Desclèves