Rifaximine dans l’encéphalopathie hépatique ou comment désengorger les urgences

Position du problème

La Rifaximine a l’AMM dans la prévention des rechutes d’épisodes d’encéphalopathie hépatique clinique chez les adultes. Son efficacité a été démontrée versus placebo en termes de risque d’apparition d’une encéphalopathie hépatique clinique récidivante. Cette étude a pour objectif de montrer une diminution du recours aux urgences des patients présentant une encéphalopathie hépatique après introduction de rifaximine.

Méthode

Cette étude rétrospective, observationnelle, multicentrique (11 centres participants) a été menée entre aout 2014 et juin 2015 et a inclus des patients avec diagnostic d’EH chronique, avant l’introduction de rifaximine. Le nombre de consultations aux urgences et le nombre d'hospitalisations, 6 et 12 mois avant et après rifaximine ont été analysées.

Résultat

145 patients ont été inclus. A 6 et 12 mois, 88% et 81% des patients étaient toujours sous rifaximine. Le nombre de passage aux urgences de ces patients avait significativement diminué 6 et 12 mois après introduction de rifaximine. A 12 mois : 2,1 passages aux urgences par patient versus 3,2 avant rifaximine (p=0,023) et 23,2 jours d'hospitalisations par patient versus 11,4 (p=0,002) avant rifaximine.

Conclusion

L'utilisation de rifaximine chez les patients encéphalopathes réduit significativement le nombre de passage aux urgences et le nombre de jours d’hospitalisation après 6 et après 12 mois de traitement.

Carelle Koudougou