Hémorroïdes et médecine générale… un mariage heureux ?

JFHOD 2018

Position du problème

Acteurs de première ligne dans la prise en charge des pathologies hémorroïdaires, les médecins généralistes sont pourtant confrontés à un manque de formation dédiée. Ce travail a évalué les pratiques de nos confrères généralistes dans la prise en charge des maladies hémorroïdaires ainsi que leurs besoins en termes de formation spécialisée.

Méthode

641 médecins généralistes d'Ille et Vilaine ont répondu à un questionnaire évaluant leurs pratiques, en termes de démarche clinique, thérapeutique et de recours au spécialiste. Les caractéristiques de la population étaient également étudiées ainsi que les formations médicales reçues et souhaitées.

Résultat

Sur 216 réponses obtenues, soit un taux de réponse de 33,7%, un examen clinique était réalisé dans 99% des cas, et un toucher rectal était réalisé de façon systématique dans 16,2% des cas. Seuls 5,1% avaient recours à une anuscopie. 25% des médecins avouaient connaitre les recommandations de la SNFCP, et prescrivaient en conséquence. Plus de 35% réalisaient un geste instrumental (incisions/excision) en cas de thrombose. La formation était estimée insuffisante pour 88,4% des participants.

Conclusion

Cette étude montre la connaissance de la pathologie hémorroïdaire par les médecins généralistes. Contrairement aux idées reçues, un examen clinique est presque toujours réalisé. Un manque de formation concernant les gestes techniques est exprimé par ces professionnels, nous obligeant à proposer des ateliers de formation spécialisée dans cette sous-discipline de la gastro-entérologie. La proposition d'outils de formation avec support vidéo pourrait accompagner ces campagnes de formation.

Sophie Geyl, Limoges