REACH-2 : le ramucirumab en deuxième ligne dans le CHC avancé

Position du problème

L’augmentation de l’expression du VEGF et VEGFR2 est associée à une forte expression de l’AFP dans les CHC. Le ramucirumab (RAM) est un anticorps monoclonal IgG1 humain qui inhibe l’activation du VEGFR2. L’étude REACH-2 avait pour objectif d’évaluer le bénéfice du traitement par RAM chez les patients de l’étude REACH dont le taux d’AFP à l’inclusion était ≥400 ng/mL.

Méthode

Les critères d’inclusion étaient les CHC BCLC B et C, réfractaires ou non éligibles à un traitement locorégional, avec AFP à l’inclusion ≥400 ng/mL, Child A, PS 0 ou 1, ayant progressé sous sorafénib, ou étant intolérants au sorafénib. Les patients ont été randomisés (2:1) afin de recevoir du RAM 8 mg/kg IV ou un placebo (PCB) toutes les 2 semaines, jusqu’à progression de la maladie ou survenue d’une toxicité inacceptable. Le critère d’évaluation principal était la survie globale (SG).

Résultat

292 patients ont été randomisés dans les bras RAM (197) ou placebo (95). Le traitement par RAM a significativement amélioré la SG (médiane 8,5 vs 7,3 mois sous placebo, p = 0,0199) et la survie sans progression (médiane 2,8 vs 1,6 mois sous placebo, p < 0,0001). Les événements indésirables de grade ≥3 survenant chez ≥5 % des patients dans le bras RAM étaient l’hypertension (12,2 % vs 5,3 % sous placebo) et l’hyponatrémie (5,6 % vs 0 % sous placebo).

Conclusion

L’essai REACH-2 a atteint son critère d’évaluation principal montrant un bénéfice significatif de survie, le traitement par RAM réduisant le risque de décès chez les patients présentant un CHC avancé avec un taux d’AFP ≥400 ng/mL et ayant progressé sous, ou intolérants au sorafénib. Le traitement était bien toléré.

Dann OUIZEMAN (Nice)