Y a-t-il une association entre l’adalimumabémie et le taux de cicatrisation des fistules dans la maladie de Crohn ?

Position du problème

D’après 2 études récentes, des taux supra-thérapeutiques d’infliximab seraient nécessaires pour obtenir la rémission clinique des fistules périnéales (FAP). Qu’en est–il pour l’adalimumab ?

Méthode

Cette étude mulicentrique transversale française a inclus 34 patients, soit 56 évaluations. Chaque patient pouvait avoir eu une ou plusieurs évaluations entre décembre 2013 et mars 2018. A chaque évaluation, l’adalimumabémie, dosées par un test ELISA, et l’évolution des lésions étaient recueillies. Le critère d’évaluation principal était la rémission clinique des FAP définie par : l’arrêt de l’écoulement avec un PDAI < ou = 4, l’absence de séton et l’avis favorable du proctologue.

Résultat

Le taux de rémission clinique était de 44 %. Les taux sériques d’adalimumab étaient significativement plus élevés en cas de rémission clinique (14,0 versus 10,6 μg/mL en absence de rémission clinique ; p = 0,01), avec une durée de traitement par adalimumab plus longue (166 vs 55 semaines). Lorsque la cicatrisation était définie par une rémission clinique ET radiologique à l’IRM, il n’existait pas de différence significative entre les 2 groupes concernant les taux sériques d’adalimumab.

Conclusion

Il y aurait donc une association entre la rémission clinique des FAP dans la maladie de Crohn et l’adalimumabémie mais le seuil à atteindre reste à définir.

Guillaume LE BAUT