Nouvelles perspectives pour les manifestations extra-intestinales des MICI

Position du problème

Les manifestations extra intestinales (MEI) dans les MICI concernent 25 à 40% des patients selon les séries. L'upadacitinib (UPA) a déjà montré son efficacité dans les spondylarthrites axiales, le rhumatisme psoriasique et la polyarthrite rhumatoïde. L’objectif de ce travail post hoc était donc d’évaluer l’efficacité de l’UPA sur les MEI dans la rectocolite hémorragique.

Méthode

Les données analysées provenaient des patients inclus dans les études pivotales de l'UPA dans la RCH (U-Achieve, U-Accomplish et U-Achieve Maintenance). La présence de MEI était évaluée à l’inclusion puis à chaque visite lors du suivi de 52 semaines.

Résultat

Les principales MEI étaient représentées par les manifestations articulaires et l’anémie. Des les phases d'inductions, l'UPA améliorait les MEI. Si cette tendance se confirmait sous UPA 30 mg/j à 52 semaines chez 2/3 des patients, notamment pour les manifestations articulaires et l'anémie, l'amélioration n'était pas significative sous UPA 15 mg/jour.

Conclusion

Dans la RCH, l’UPA semble efficace pour contrôler les MEI et permet leur rémission après 1 an de suivi, mais essentiellement à la dose 30mg/j. Ces données ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge des manifestations extra intestinales. Restent à confirmer ces résultats dans la maladie de Crohn, et selon le type de MEI, tout particulièrement pour les manifestations cutanéo-muqueuses et ophtalmologiques.

Lucas Guillo