Lésions obstétricales des sphincters de l’anus (LOSA) : prévention, pronostic et traitement

POST'U 2024

Colo-proctologie

Objectifs pédagogiques

  • Connaître la définition et les facteurs de risque
  • Connaître leur évolution à moyen et à long terme
  • Savoir orienter les modalités de l’accouchement en fonction des facteurs de risque de LOSA
  • Connaître les spécificités en cas de maladie de Crohn
  • Connaître les principes de prise en charge en post-partum immédiat et à distance

Testez-vous

Nous vous invitons à tester vos connaissances sur l’ensemble des QCU tirés des exposés des différents POST'U. Les textes, diaporamas ainsi que les réponses aux QCM seront mis en ligne à l’issue des prochaines journées JFHOD.

Testez vos connaissances sur le sujet.

Les 5 points forts

  1. En France, les LOSA surviennent dans 1 % des accouchements dont deux tiers se compliquent d’une incontinence anale et 1 à 2 % d’une fistule ano-vaginale.
  2. L’incontinence anale et la fistule ano-vaginale sont rarement évoquées par les femmes et doivent donc être recherchées systématiquement en post partum.
  3. Après une première LOSA, les femmes asymptomatiques et sans lésion périnéale visible lors de l’examen peuvent accoucher par voie basse sans sur-risque d’incontinence anale à court terme.
  4. Après une première LOSA, la césarienne ne protège pas du risque d’incontinence anale.
  5. La maladie de Crohn avec lésions périnéales actives doit faire recommander un accouchement par césarienne.

Vidéo

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Liens d’intérêt

Takeda : Conférence d’expert

Sanofi-Aventis : Conférence d’expert Thermofisher : Conférence d’expert MOTS-CLÉS

Lésion obstétricale du sphincter anal, Prévention, Incontinence, Fistule

Abréviations

CNGOF : Collège National des Gynécologues et Obstétriciens de France IMC : Indice de Masse Corporelle

LOSA : Lésion obstétricale du sphincter anal OR : Odds Ratio

Introduction / Anatomie du périnée

Le périnée correspond à l’ensemble des parties molles qui forment le bas du bassin. Il est composé de plusieurs couches musculaires, aponévrotiques et tendineuses qui rendent sa distension limitée et donc à risque de déchirure lors de l’accouchement.

On lui décrit trois plans anatomiques :

  • Le plan superficiel composé du sphincter anal en postérieur et de l’aponévrose périnéale superficielle en antérieur. Le sphincter anal externe est lui-même séparé en 3 parties (profonde à superficielle), dont la partie postérieure est reliée au ligament ano-coccygien et la partie antérieure au noyau tendineux du périnée.
  • Le plan moyen ou diaphragme uro-génital
  • Le plan profond formé des muscles élévateurs de l’anus (dont les branches pubo-rectales qui se prolongent par le faisceau profond du sphincter externe) et du muscle coccygien.

Le vagin et l’anus sont séparés par une distance d’environ 4 cm au sein de laquelle se trouve le noyau fibreux du périnée. L’anus et le canal anal sont entourés par les sphincters anaux dont le sphincter anal externe (muscle strié contrôlé par la volonté), prolongement du muscle puborectal, et le sphincter anal interne (muscle lisse / innervation autonome), prolongement de la musculeuse lisse du rectum. Le sphincter anal interne a une épaisseur de 0,5 cm et une hauteur de 3 cm, le sphincter anal externe a une épaisseur moyenne de 1 cm.

Le canal anal mesure en moyenne 3 cm (2 à 4 cm) et est séparé du rectum par la ligne pectinée dont un des rôles est la discrimination gaz/selle. Le nerf pudendal est un nerf moteur, sensitif et végétatif qui innerve la région périnéale. Il chemine vers le haut et vers l’avant le long de la fosse ischio-anale. Il pourrait de fait avoir un rôle dans les impériosités fécales (1).

À la lumière de l’anatomie du périnée et notamment en constatant la présence de nombreux éléments tendineux et fibreux autorisant une distension limitée, on comprend mieux pourquoi on peut observer des déchirures du périnée lors d’un accouchement simple ou nécessitant des manœuvres instrumentales. La complexité de la région avec la proximité de formations tendineuses, aponévrotiques, musculaires et nerveuses, dont un des rôles est d’assurer la continence, permet également de mieux appréhender les conséquences précoces et tardives des lésions obstétricales du sphincter anal (LOSA).

Connaître la définition et les facteurs de risque

Définition

Les déchirures du périnée faisant suite à un accouchement sont classées en 4 stades (tableau 1). Les déchirures périnéales de grade 1 et 2 n’atteignent que l’épithélium vaginal ou le noyau central du périnée. Leur fréquence a augmenté entre 2016 et 2021 (51,3 % vs. 58,8 %) (2).

Classification CNGOF (3) Classification de Sultan (4)
Atteinte cutanée Périnée superficiel Degré 1 Déchirure du périnée
Atteinte musculaire/ noyau central du périnée Périnée simple Degré 2
Atteinte < 50 % du sphincter externe Périnée complet Degré 3a Lésion obstétricale du sphincter anal
Atteinte ≥ 50 % du sphincter externe Degré 3b
Atteinte sphincter interne Degré 3c
Atteinte muqueuse rectale Périnée complet compliqué Degré 4

Tableau 1 : Classification des déchirures du périnée

Les LOSA correspondent aux déchirures périnéales de grade 3 et 4 et sont encore appelées «périnée complet» ou «périnée complet compliqué». Elles atteignent les muscles sphinctériens anaux (grade 3a-c) et/ou la muqueuse anale (grade 4) (Images 1). Les LOSA sont des complications rares de l’accouchement dont la fréquence a été décrite récemment entre 0,5 et 4,5 % en Europe selon les pays, dans une enquête parue en 2016 (5). En France, l’incidence semble légèrement augmenter dans les dernières années. En effet, l’Enquête Nationale de Périnatalité (ENP) rapportait un taux de LOSA de 0,8 % en 2016 contre 1,1 % en 2021 en France (2).

Images 1

Facteurs de risque

Les facteurs de risque de LOSA ont été bien documentés (tableau 2). Les différentes études récentes, et notamment le travail du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens de France (CNGOF) (3), rapportent que certaines caractéristiques maternelles, du nouveau-né ou de l’accouchement sont associées à un risque de LOSA.

Facteurs maternels Origine africaine
Origine asiatique
Primiparité
Âge maternel ≥ 39 ans
Indice de masse corporel faible
Non fumeur
Antécédent de LOSA
Maladie de Crohn avec atteinte périnéale
Facteurs liés à l’accouchement Durée de la seconde partie du travail
Analgésie péridurale
Présentation occipitale postérieure
Épisiotomie médiane
Épisiotomie (quel que soit le type)
Accouchement avec ventouses
Forceps
Accouchement instrumental (quel que soit le type)
Accouchement dans l’eau
Facteurs liés à l’enfant Poids de l’enfant à la naissance
Poids de l’enfant à la naissance ≥ 3 500 g
Poids de l’enfant à la naissance ≥ 4 000 g
Dystocie des épaules

Tableau 2 : Facteurs de risque de LOSA (3,6,7) (8)

Le lien de causalité entre épisiotomie et LOSA fait aujourd’hui débat. En effet, on observe, parallèlement à la diminution du nombre d’épisiotomies (20,1 % en 2016 vs. 8,3 % en 2021) (2), une petite augmentation de la fréquence de LOSA depuis la modification des recommandations souhaitant que l’épisiotomie ne soit réalisée qu’en cas de nécessité (9,10). Gachon B et al. (11) n’ont pas mis en évidence d’association entre les LOSA et les épisiotomies dans une cohorte française alors que d’autres équipes rapportaient que la réalisation d’une épisiotomie médio-latérale protégeait contre l’apparition d’une LOSA chez les primipares, quel que soit le mode d’accouchement (12). Une récente méta-analyse apportait des conclusions similaires, puisqu’elle retrouvait que l’épisiotomie médio-latérale ou latérale pourrait réduire le risque de LOSA avec un odds-ratio (OR) de 0,6 [IC95 % :0,42-0,84] dans la population générale et surtout chez la femme primipare nécessitant un accouchement instrumental par ventouse ou forceps (respectivement OR=0,51 [IC95 % :0,42-0,84] et 0,32 [IC95 % :0,29-0,61] (13).

Certaines études rapportent un lien entre une première LOSA et un risque de récidive (14) tandis qu’une méta-analyse de 2016 conclut que le taux de récidive de LOSA est similaire au taux de premier épisode de LOSA (15). Après une première LOSA, le risque de récidive au cours d’un futur accouchement est estimé entre 5,4 et 10,2 % (16,17) (14). Certains facteurs tels qu’un poids du bébé ≥ 4 000 g ou une durée de 2e partie d’accouchement ≥ 30 min pourraient être associés à une récidive de LOSA alors que l’épisiotomie protégerait contre une récidive de LOSA (16).

La maladie de Crohn périnéale semble associée à un sur-risque de LOSA alors qu’elle n’est pas associée à ce sur-risque en l’absence de lésion périnéale active (3). Ce point sera discuté dans un prochain chapitre.

Connaître leur évolution à moyen et à long terme

Nous ne traiterons dans ce chapitre que les complications digestives mais il est important de souligner que les complications des LOSA peuvent atteindre également la sphère urinaire (incontinence urinaire, pollakiurie…), la sphère génitale (dyspareunies, troubles de la lubrification…) et la sphère pelvi-périnéale avec une possible augmentation du risque de prolapsus pelviens.

Sur le plan digestif, l’évolution à moyen et à long terme est marquée par un risque d’apparition de fistule ano-recto-vaginale (1 à 2 % des LOSA)

(18) ou d’incontinence anale. Ces 2 complications doivent faire l’objet de questions précises auprès des patientes lors d’un interrogatoire dédié car il n’est pas rare que la femme ne se plaigne pas des symptômes soit par honte, soit par méconnaissance de la possibilité d’un traitement, alors même que cela entraine une diminution de la qualité de vie. La réalisation systématique d’une consultation proctologique dédiée après LOSA est donc encouragée dans la mesure où elle est acceptable et permet de dépister précocement les troubles (19).

La découverte d’une fistule ano-recto-vaginale peut se faire soit fortuitement au cours d’une consultation systématique, soit devant une consultation pour perte de gaz par le vagin. La consultation peut avoir lieu tardivement après l’accouchement, au décours d’un épisode aigu de diarrhée responsable d’une acutisation de la symptomatologie avec apparition de matières par voie vaginale.

L’évolution de l’incontinence anale, souvent présente initialement est aléatoire. Elle répond à plusieurs facteurs nerveux et musculaires. Notamment, la neuropathie pudendale, secondaire à l’étirement du nerf contribue certainement en partie à l’incontinence et régresse généralement spontanément dans les 6 à 9 mois suivant l’accouchement (7). Ceci permet d’observer une amélioration des fonctions sphinctériennes à 6 mois de l’accouchement chez les patientes présentant une incontinence anale initiale. Cette incontinence anale initiale, si elle persiste après 9-12 mois de l’accouchement est un facteur de risque de réapparition ou d’aggravation de l’incontinence (20) (21).

La prévalence de l’incontinence anale après un accouchement est rapportée dans le tableau 3. Une récente revue de la littérature rapporte un taux d’incontinence anale après LOSA de 38 % sans préciser spécifiquement le recul (22). Même sans LOSA, la prévalence de l’incontinence anale après une grossesse n’est pas nulle.

Délai par rapport à l’accouchement Populations concernées Prévalence de l’incontinence anale
Fin de grossesse Toutes femmes 5,1 % -33 %
à 2 mois de l’accouchement LOSA 45,50 %
à 6 mois de l’accouchement Toutes femmes 14,2 %
à 1 an de l’accouchement Toutes femmes 13,3-17,3 %
LOSA 14-33 %
à 4 ans de l’accouchement Toutes femmes 7,10 %
à 6 ans de l’accouchement Toutes femmes 13,7-21 %
LOSA > 20 %
> 10 ans de l’accouchement LOSA 38-61 %

Tableau 3 : Prévalence de l’incontinence anale selon le délai par rapport à l’accouchement (20,23–27).

La LOSA est elle-même un facteur de risque reconnu d’incontinence anale après un accouchement par voie vaginale (OR=3 à 8,6) (26)(20)(28)(29). En dehors de la LOSA, certaines études rapportent qu’un âge < 23 et ≥ 34 ans, une MICI, des difficultés d’évacuation (dyschésie) ou un premier accouchement instrumental sont des facteurs de risque d’incontinence anale chez toute femme ayant accouché (20,26).

Chez les patientes spécifiquement ayant eu une LOSA, un âge élevé, un IMC élevé et l’utilisation de forceps sont des facteurs de risque d’incontinence anale à long terme (30). La prévalence de l’incontinence anale augmente significativement après la ménopause dans ce contexte (25). La présence d’une incontinence anale à moyen ou long terme dépend également du grade de la LOSA puisqu’il a été récemment montré que plus la LOSA est sévère, plus le risque d’incontinence anale est important (de 22,4 à 28,6 % du grade 3a au grade 4) (31). Par ailleurs, une répétition de LOSA au cours des accouchements successifs augmenterait le risque d’incontinence anale à long terme (32). En effet, une étude de cohorte récente a montré que, à 20 ans de deux accouchements par voie vaginale, la probabilité d’avoir une incontinence anale aux selles solides était de 3,3 % chez les femmes n’ayant pas eu de LOSA, 10,4 % chez les femmes ayant eu une LOSA et de

16,5 % chez les femmes ayant eu 2 LOSA (32). Cette probabilité était encore augmentée lorsqu’il s’agissait d’incontinence aux selles liquides (32). La présence d’une LOSA suturée est un facteur de risque d’incontinence anale non seulement du fait de la LOSA mais également du fait du risque de LOSA résiduel après suture (55 %).

Savoir orienter les modalités de l’accouchement en fonction des facteurs de risque de LOSA

Il n’y a actuellement pas de modèle reproductible permettant de prédire l’apparition d’une LOSA et le CNGOF ne recommande pas leur utilisation (accord d’expert) (10). Trois situations doivent cependant retenir l’attention du gynécologue-obstétricien et du proctologue : l’antécédent de LOSA, la maladie de Crohn et la présence de mutilations génitales. Les deux premières causes peuvent faire l’objet d’une discussion multidisciplinaire avec le gastroentérologue, le proctologue ou le chirurgien digestif. Le cas de la maladie de Crohn sera développé dans le point suivant. Nous aborderons donc uniquement le cas d’une première LOSA dans ce chapitre.

Bien que la littérature actuelle ne permette pas de faire de recommandation stricte (33), l’orientation des modalités de l’accouchement est à diriger en fonction de l’estimation du risque de la femme de présenter une incontinence anale à distance de l’accouchement et en fonction du souhait de la femme elle-même en ce qui concerne l’accouchement. En effet, concernant ce dernier point, une étude de 2013 a évalué les suites d’un accouchement par voie vaginale chez les femmes ayant eu une première LOSA mais ne souhaitant pas de césarienne (34). Dans cette étude, les auteurs mettaient en évidence un taux d’incontinence anale de 39,4 % dans la population (34). Malgré cela, seules 9 % des femmes ayant une incontinence anale et 13 % des femmes ayant une incontinence anale regrettaient leur choix de ne pas avoir réalisé de césarienne (34).

Concernant le risque d’incontinence anale à plus ou moins long terme en cas de récidive de LOSA, la littérature commence à se développer. Une récente étude randomisée contrôlée française rapporte que l’accouchement par césarienne ne protège pas du risque d’incontinence anale à 6 mois de l’accouchement par rapport à un accouchement par voie vaginale (35). Ces conclusions sont étayées par d’autres études observationnelles qui concluent que le risque d’incontinence anale n’est pas impacté par le mode d’accouchement (17) (33). Il reste toutefois important d’expliquer à la femme que lors d’un accouchement par voie vaginale, il existe un risque de récidive de la déchirure qui est elle-même un facteur de risque d’incontinence anale à long terme (36).

Le CNGOF ne recommande donc pas systématiquement la réalisation d’une césarienne après LOSA, mais uniquement en cas de séquelles fonctionnelles (10).

Connaître les spécificités en cas de la maladie de Crohn

La maladie de Crohn étant en elle-même un facteur de risque d’incontinence fécale et de LOSA, l’accouchement des femmes atteintes de cette maladie doit probablement être traité de manière spécifique. En effet, dans une étude de cohorte monocentrique française, Mégier et al. rapportent que l’accouchement par voie vaginale est en lui-même un facteur de risque d’incontinence anale à long terme chez la femme atteinte par une maladie de Crohn (37). Une autre étude de cohorte française rapporte que 25 % des patientes porteuses d’une maladie de Crohn accouchent par césarienne en raison de lésions ano-périnéales actives, d’un antécédent de chirurgie anale ou en raison d’un antécédent de LOSA (38).

Bien que les informations de la littérature restent trop limitées pour émettre des recommandations, une revue systématique de la littérature suggère que la césarienne soit systématiquement proposée aux patientes ayant une maladie inflammatoire chronique de l’intestin en cas de maladie de Crohn périnéale active ou avec une anastomose iléo-anale (39). Par ailleurs, le CNGOF publie dans ses recommandations que la maladie de Crohn sans lésion périnéale active n’est pas un facteur de risque de LOSA alors que la présence de lésions périanales est associée avec une augmentation du risque de LOSA de grade 4 (10). Le CNGOF ne recommande donc pas de césarienne systématique pour les femmes porteuses d’une maladie de Crohn mais uniquement dans le cas où il existe des lésions périnéales actives (10).

Connaître les principes de prise en charge en post-partum immédiat et à distance

Prise en charge initiale

La prise en charge initiale des LOSA fait l’objet de consensus nationaux bien établis. Les recommandations sont généralement similaires en fonction des sociétés nationales (7). Ainsi, lorsque la LOSA est diagnostiquée, il est recommandé de réaliser la suture dans des conditions de bloc opératoire. Cette suture doit être effectuée le plus rapidement possible mais il est possible de décaler de 8-12 heures la chirurgie pour avoir une équipe chirurgicale expérimentée, sans que cela n’impacte le pronostic fonctionnel. Aucune technique chirurgicale n’a montré sa supériorité (bout-à-bout vs. paletot) mais il est préférable de réaliser électivement une suture plan par plan, sans oublier le sphincter interne, élément principal de la continence

passive. Le geste chirurgical devrait être encadré par une antibioprophylaxie (Céphalosporine de 2e génération en dose unique) (40). Le recours à une stomie n’est pas indiqué en première intention (41).

Dans le postpartum immédiat, la mise en place d’un traitement laxatif est recommandée par la majorité des sociétés savantes. Toutefois, la qualité de l’agent à utiliser n’est pas définie (42). Dans une récente étude portant sur l’observation de 356 femmes après un accouchement compliqué d’une LOSA, les auteurs rapportent que la présence d’une incontinence anale n’est pas liée au type, à la dose ou la fréquence de prise du laxatif (43).

En raison de l’absence de preuves dans la littérature lors de la réalisation des recommandations, le CNGOF ne recommandait pas la réalisation d’une rééducation abdominopérinéale systématique après LOSA. Depuis la publication des recommandations, au moins 2 études randomisées contrôlées ont montré le rôle de la rééducation abdominopérinéale pour réduire le risque d’incontinence anale ou les symptômes pelvi-périnéaux du postpartum (44,45).

À court terme, il n’y a aucune recommandation concernant la réalisation d’une consultation spécialisée en proctologie à 3-6 mois d’une LOSA mais cette consultation est faisable et acceptable (19). Elle pourrait permettre, outre d’assurer une information sur les risques à long terme à distance de l’accouchement où les informations sont moins nombreuses, de dépister précocement les femmes ayant une altération de leur qualité de vie en lien avec une incontinence ou une fistule. La qualité de l’information est importante car elle pourrait conditionner la consultation des femmes pour un motif d’incontinence.

Prise en charge à distance

Pour les femmes asymptomatiques, il n’y a pas de prise en charge spécifique recommandée. Une consultation spécifique de proctologie pourrait être proposée à 3-6 mois. La réalisation d’examens morphologiques systématiques ne permet pas de prédire une éventuelle complication, ni d’entrainer une prise en charge dans l’état actuel de nos connaissances. Si certains auteurs commencent à discuter la réalisation systématique d’une échographie anale et d’une manométrie anorectale afin de prédire les risques de complication après une éventuelle nouvelle grossesse (46), aucune recommandation de réaliser ces examens systématiquement n’a été émise.

Par ailleurs, en cas de réalisation d’une échographie anale systématique, le risque de découvrir une LOSA résiduelle est d’environ de 64 à 86 % (47) mais il n’y a, à ce jour, aucune indication de réparation prophylactique chez la femme asymptomatique. De plus, l’imagerie systématique semble conclure à un sur-diagnostic de lésion sphinctérienne, avec, de plus, une faible corrélation entre la présence d’une lésion sphinctérienne résiduelle et une symptomatologie clinique (47).

À distance, il est important de rappeler que le symptôme doit être recherché systématiquement au cours de consultation non dédiée car il donne rarement lieu à une plainte ou une consultation spécifique. La prise en charge est ensuite guidée par l’importance des symptômes et le retentissement sur la vie quotidienne.

Pour les femmes présentant des symptômes, une consultation spécialisée est recommandée, qu’il s’agisse de perte de matières et/ou de gaz par l’anus et/ou le vagin en lien avec une incontinence ou en lien avec une fistule ano-vaginale.

La prise en charge initiale des deux complications est identique quel que soit le diagnostic évoqué. Ainsi, une consultation spécialisée avec un interrogatoire complet doit être réalisée. Il est important de bien préciser les troubles et leur retentissement dans la vie quotidienne. Le praticien peut s’aider des scores d’incontinence de type score de Saint Mark et des scores de qualité de vie de type Fecal Incontinence quality of Life score (48) pour évaluer le retentissement sur la vie quotidienne et l’évolution en fonction de la prise en charge. L’examen clinique œuvrera à éliminer un trouble de la statique pelvienne qui pourrait être corrigé s’il est établi qu’il est en lien avec les symptômes.

En cas de perte de gaz et/ou de selles par le vagin, il peut être nécessaire d’effectuer un examen au bloc opératoire car l’examen en consultation peut être faussement négatif.

À la suite de l’examen clinique du périnée, des examens complémentaires peuvent être demandés avant d’envisager une prise en charge, selon le diagnostic évoqué.

Fistule ano-recto-vaginale

En cas de suspicion de fistule ano-vaginale, les examens d’imagerie peuvent être pris à défaut en raison du trajet qui est court et direct (49). Dans ces conditions, l’examen clinique sous anesthésie générale reste à privilégier. En cas de découverte d’une fistule ano-recto-vaginale, un traitement chirurgical est généralement recommandé à distance de l’épisode aigu. Le meilleur délai n’a pas été évalué dans la littérature mais, en l’absence de sepsis, il semble raisonnable de proposer une surveillance de 6 à 9 mois en vue d’une cicatrisation spontanée.

En l’absence de cicatrisation spontanée, il est recommandé d’effectuer une échographie des sphincters anaux (voie périnéale ou voie transanale). En cas de persistance d’une lésion sphinctérienne significative, l’intervention de Musset avec reconstruction sphinctérienne est recommandée. En l’absence de lésion sphinctérienne significative, un lambeau d’abaissement muqueux rectal peut être recommandé (50). L’échec du traitement chirurgical initial doit faire discuter la réalisation d’un lambeau de Martius (50). La stomie n’est pas recommandée car elle n’augmente pas les chances de cicatrisation de la fistule. En revanche, elle doit être discutée avec la patiente car elle peut améliorer certains symptômes en postopératoire (douleurs, suppuration, pertes de matières…) (50).

Incontinence anale

Il n’y a pas de recommandation spécifique à la prise en charge de l’incontinence anale du postpartum. Les principes sont les mêmes que dans la prise en charge de l’incontinence anale tout venant, à la différence que le diagnostic est à ce moment-là posé précocement, et donc chez une femme jeune, généralement insérée dans la vie active. La prise en charge doit donc viser dans un premier temps l’amélioration des symptômes.

En cas d’incontinence anale, la première étape consiste à améliorer la consistance des selles (laxatifs de lest) et de favoriser la vidange rectale par un laxatif par voie rectale. Ce traitement peut être prescrit parallèlement à la demande d’examens complémentaires tels qu’une manométrie ano-rectale permettant d’envisager la réalisation d’une rééducation abdominopérinéale spécifique guidée par les résultats de la manométrie, et qu’une échographie du sphincter anal à la recherche d’une lésion significative du sphincter anal.

Dans le cas de l’incontinence anale après LOSA, la sphinctéroplastie garde une place de choix, notamment chez les patientes ayant une incontinence fécale (51). Les résultats à court terme sont satisfaisants, la sphinctéroplastie permettant de diminuer le score de Cleveland de moitié (52).

L’efficacité sur le long terme semble diminuer mais la qualité de vie des femmes se maintient au cours du temps, malgré l’accentuation des symptômes (52).

L’alternative à la sphinctéroplastie dans le cadre de l’incontinence après LOSA est l’utilisation de la neuromodulation sacrée qui permet d’obtenir de bons résultats à court terme avec un taux d’implantation de 89 % (53).

La neuromodulation, comme la sphinctéroplastie ayant une efficacité semblant limitée dans le temps (52 % à 7 ans) (54), il semble toutefois légitime, de proposer dans un premier temps une sphinctéroplastie en cas de lésion sphinctérienne significative qui pourra assurer une qualité de vie convenable pendant près de 10 ans avant d’envisager une seconde ligne de traitement, de type neuromodulation qui aura également une efficacité limitée dans le temps.

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Remerciements

Un grand merci à Maëlig Poitevin pour sa contribution dans la bibliographie nécessaire à la rédaction de cette FMC.