Antibioprophylaxie en endoscopie digestive

Objectifs et définition de l’antibioprophylaxie

La prévention du risque infectieux dans les actes invasifs s’est posée depuis les années 1970. De nombreuses études réalisées durant cette période ont prouvé l’efficacité d’une antibioprophylaxie dans divers types de chirurgie. En endoscopie digestive, une antibioprophylaxie a été aussi proposée sur des faits documentés

  • possibilité d’effraction de la muqueuse qui est colonisée par une flore commensale;
  • existence de bactériémie asymptomatique ou clinique par translocation induite par le geste endoscopique;
  • observation que certaines espèces bactériennes de la flore commensale peuvent générer des foyers infectieux à distance endocardite, infection de matériel prothétique…

L’objectif de l’antibioprophylaxie est de prévenir les risques infectieux secondaires à l’endoscopie. L’antibioprophylaxie se définit par l’administration d’un antibiotique avant l’acte endoscopique de façon à réduire le risque d’infection secondaire. Pour être efficace, une molécule d’antibiotique doit être présente au site intéressé par le geste et réduire le risque de bactériémies. L’antibiotique est choisi sur la connaissance des bactéries génératrices de foyer secondaire. Le bénéfice sur le risque d’infection devrait être supérieur aux effets secondaires des antibiotiques.

Quelles sont les conséquences des bactériémies ?

Des bactériémies considérées comme physiologiques sont décrites post-prandiale, brossage des dents [1]. L’acte endoscopique par lui-même, est générateur de bactériémies. Sur 102 patients ayant bénéficié d’une endoscopie, le taux de bactériémies a été respectivement de 25% (11/44) pour les gastroscopies, de 10% (3/30) pour les colonoscopies, de 39,2% (11/28) pour des biliopancréatographies rétrogrades [2]. Dans cette étude, aucune des bactériémies n’a eu de conséquence secondaire. Les bactériémies peuvent être aussi provoquées par des altérations pré-existantes des muqueuses digestives. A titre d’exemple, si l’on recherche la porte d’entrée de Streptococcus bovis responsable d’endocardite à propos de 43/53 patients ayant bénéficié d’une colonoscopie, 20 présentaient des polypes et 7 un adénocarcinome [3]. À ce jour la fréquence des complications bactériennes en relation avec une endoscopie n’a pas été établie en différenciant les situations où l’endoscopie permet la découverte d’une lésion ayant la capacité de provoquer des bactériémies par elle-même, des cas où l’endoscopie est normale. Dans la littérature, de nombreux cas isolés d’endocardite secondaire à une endoscopie sont signalés [4-12], mais la discussion de la responsabilité de l’endoscopie, par rapport à la lésion observée est souvent mal appréhendée. Seul Norfleet G. [13] aborde clairement ce problème. Il indique dans sa publication de 1991, que sur les 9 cas répertoriés dans la littérature anglaise, 5 sont à rapporter à l’endoscopie. Il présente à cette occasion un nouveau cas au compte de l’endoscopie. Les critères permettant de différencier les 2 situations seraient à étudier mais la rareté des cas est limitante pour apporter une réponse claire. Les arguments pouvant incriminer l’endoscopie sont l’absence de localisation, notamment valvulaire ou prothétique prothèses vasculaires, hanche, genou précédant l’acte, un délai entre l’endoscopie et le début de la symptomatologie secondaire (endocardite, arthrite…) [14], l’isolement d’une bactérie du foyer secondaire ou par hémocultures dont l’identification et le biotope correspond à une bactérie du tube digestif concernant la partie investiguée.

Quelles sont les espèces bactériennes responsables de foyers secondaires ?

Les différentes parties du tube digestif possèdent une flore commensale relativement spécifique. Les anaérobies sont très largement prédominants dans la partie terminale. Mais dans l’extrême majorité des infections secondaires telles endocardite, infection de matériel implanté, ils sont très peu représentés. Les streptocoques prédominent très largement, par exemple, Streptococcus bovis. Il est vraisemblable que cette espèce a la capacité spécifique de se fixer sur différentes structures dont les valves cardiaques. Cette capacité est bien connue aussi pour les streptocoques d’origine buccale. Ce ne sont donc pas toutes les bactéries de la flore commensale qui sont à viser par une antibioprophylaxie, mais celles qui occasionnent les infections secondaires.

Certains patients sont-ils plus à risque que d’autres ?

Ceux qui ont des bactériémies précédant l’endoscopie, en rapport avec une lésion digestive secondairement mise en évidence par l’endoscopie [3] sont sûrement plus à risque. En effet, l’investigation d’une endocardite due à une bactérie d’origine digestive est rapportée à une lésion digestive dans environ 50% des cas. Aucune étude n’est disponible pour chiffrer cette situation en dehors de l’expérience qu’ont acquis les infectiologues d’explorer le biotope d’une espèce bactérienne isolée d’hémoculture. Cette recherche de porte d’entrée est extrêmement rentable. L’endoscopie dans ce cas, est l’outil diagnostique d’un processus pré-existant. On peut aussi s’interroger sur d’autres pathologies susceptibles de favoriser des bactériémies, telles les cirrhoses avec hypertension portale. Une étude limitée concernant 58 patients a tenté d’évaluer la fréquence des bactériémies chez ce type de patients subissant une endoscopie [15]. Le nombre de bactériémies est faible, 2 sont détectées avant l’endoscopie, 4 après. Aucune de ces bactériémies n’a eu de conséquence. D’autres facteurs favorisants sont vraisemblablement à considérer une anomalie valvulaire pré-existante (antécédent d’endocardite, malformation valvulaire…), un matériel étranger qui joue le rôle de point d’appel possiblement en relation avec la réaction inflammatoire à son contact [14] et de façon plus anecdotique une immunodépression [8], une neutropénie [16].

Quels sont les patients à risque ?

Deux types de risques sont à considérer un risque local en relation avec l’endoscopie résection de polype, biopsie, traitement endoscopique de tumeur, sclérose de varice œsophagienne…, et un risque général en relation avec la bactériémie pouvant être induite par l’endoscopie ou la lésion elle-même. La fréquence et l’importance respectives de chacun de ces risques ne sont pas tous déterminés. Certains actes sont plus à risque d’endocardite (tableau I) chez des patients présentant certaines anomalies valvulaires cardiaques (tableau II). C’est la conjonction de ces 2 types de paramètres qui définissent les patients à haut risque devant bénéficier d’une antibioprophylaxie dirigée contre le risque d’endocardite. Il est considéré que le risque valvulaire consécutif à une bactériémie est prépondérant, car le plus grave. La prévention peut aussi concerner uniquement l’infection locale pour les patients n’ayant pas de risque d’endocardite. Cette différence est d’importance, car les bactéries susceptibles de participer à une infection locale ne sont pas celles responsables d’endocardite. En cas de complication infectieuse locale, on s’attend, s’il y a abcès, à considérer des entérobactéries et des anaérobies comme dans la chirurgie colique. Pour les patients n’ayant pas de risque valvulaire, une prophylaxie comme celle proposée en chirurgie colique peut être envisagée (tableau III), alors que dans les autres cas, c’est le risque d’endocardite qui sera prévu car plus grave. Par rapport aux effets collatéraux possibles des antibiotiques, cette prophylaxie est controversée.

Certains gestes endoscopiques sont-ils plus dangereux ?

La cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE) est à risque élevé de bactériémies, 15 à 27% en cas de sphinctérotomie, mais les gestes pour lesquels le risque est majeur sont les scléroses de varice œsophagienne, les dilations œsophagiennes ou un traitement endoscopique de tumeur colique avec des taux de 40 à 50% [17]. Toutefois, les bactériémies symptomatiques (avec signes cliniques de sepsis) sont plus fréquentes après les manœuvres de désobstruction biliaire pour lésion néoplasique, que pour lithiase ou sténose simple. La translocation systémique des bactéries est favorisée par l’injection de produit de contraste qui élève la pression intra biliaire. Les bactéries en cause sont surtout des entérobactéries. Le rôle de l’entérocoque reste discuté, car les antibiothérapies ne le prenant pas en compte sont aussi efficaces que celles l’incluant dans leur spectre. Pseudomonas aeruginosa, auquel les patients porteurs de prothèses et les immunodéprimés sont très sensibles, continue de poser le problème de son origine. Il n’est pas exclu que cette bactérie soit contaminante du matériel (canaux opérateurs). En effet, il n’est pas isolé dans les cultures de bile prélevée chirurgicalement. Les patients bénéficiant de CPRE qui est à haut risque, reçoivent une antibioprophylaxie standard. Ce n’est qu’en cas d’apparition de manifestation clinique, en général dans les 48 h, que les investigations microbiologiques doivent être lancées (hémocultures) et qu’un traitement probabiliste est débuté dès les prélèvements réalisés. Le traitement peut être orienté si une culture de bile prélevée lors de CPRE a été réalisée. Des études spécifiques d’évaluation de l’antibioprophylaxie devraient être menées pour cette situation particulière en différenciant les patients hospitalisés à de multiples reprises, porteurs de prothèses biliaires, immunodéprimés, de ceux bénéficiant du geste pour la première fois. Une organisation visant à éviter les hospitalisations itératives, un contrôle microbiologique du matériel, sont aussi à prendre en compte. Ce n’est que dans un tel cadre que l’antibiprophylaxie pourra être évaluée, car les facteurs de risque sont multiples, mais de poids différent (tableau I).

Quelles sont les antibioprophylaxies proposées ?

Actuellement, deux types d’antibioprophyalxie sont proposées et rapportées dans le tableau III. Comme indiqué précédemment, il serait souhaitable d’évoluer vers une antibioprophylaxie «personnalisée» selon les facteurs de risque décrits précédemment et savoir si certaines antibioprophylaxies sont supérieures à une antibioprophylaxie standard.

Comment sont appliquées les recommandations actuelles ?

Diverses recommandations ont été proposées par les Sociétés Savantes de divers pays [18,-21], dont la SFAR [22] en France. Les paramètres pris en compte sont peu différents et les propositions d’antibioprophylaxie très proches les unes des autres. L’évaluation de l’application des recommandations a été étudiée en chirurgie [23], beaucoup moins pour l’endoscopie. Une étude suisse s’est attachée à ce problème [24] selon une méthode déclarative par enquête auprès de 195 gastroentérologues (95% de répondants). Les auteurs évaluent l’utilisation correcte, la
sur-utilisation et la sous-utilisation. Les résultats sont variables selon les endoscopies pratiquées. Pour la gastroscopie, l’emploi est correct dans 60% des cas, pour la colonoscopie dans 47% des cas. La sur-utilisation est plus de deux fois plus fréquente dans la colonoscopie. Cette enquête révèle bien l’existence d’un problème.

Que sait-on de l’efficacité de l’antibioprophylaxie en endoscopie ?

La proposition d’antibioprophylaxie a été motivée par l’observation d’une relation entre l’endoscopie et une complication infectieuse notamment une endocardite. Aucune étude randomisée versus placebo n’a été réalisée. Dans la majorité des cas d’endocardite suivant une endoscopie, il n’est pas fait précision de la réalisation de l’antibioprophylaxie. Seuls quelques cas font état de l’échec de l’antibioprophylaxie. Le dépistage et le traitement de foyers infectieux focaux sont une bonne prévention de l’endocardite [25]. L’endoscopie digestive fait partie des moyens de dépistage de foyers focaux pré-existants.

Quelles sont les propositions pour améliorer la pratique de l’antibioprophylaxie en endoscopie ?

S’agissant d’une procédure systématique, il faut créer les conditions de son application. Tout d’abord, les informations concernant les risques doivent être colligées. De ces informations doit être déduit le type d’antibioprophylaxie à appliquer. Les surveillances ultérieures doivent par là même être protocolisées. Pour l’activité programmée, la liste des patients avec l’antibioprophylaxie doit être transmise à la pharmacie de l’établissement qui doit préparer nominativement l’antibiothérapie à administrer. Les antibiotiques sont conditionnés par patient dans un sac adressé au bloc d’endoscopie. Cette technique évite les sur- ou sous-utilisations et permet d’avoir les antibiotiques adaptés à la classe de risque. Pour l’urgence, la même procédure est à appliquer à partir d’un stock déposé au bloc d’endoscopie. Ceci permet d’établir une traçabilité. Une fiche accompagnant la feuille d’anesthésie permet de rappeler et contrôler que le temps d’administration, voire son renouvellement sont bien respectés [23].

Conclusion

L’antibioprophylaxie en endoscopie digestive est différente selon qu’il y a ou non risque d’endocardite. Pour les patients à haut risque, une antibioprophylaxie adaptée mériterait d’être étudiée. Actuellement, la systématisation de cet acte est médiocre et des procédures doivent être mises en place pour en améliorer l’applicabilité et la traçabilité.

 

Tableau I
Risque d’endocardite en cas de bactériémie

Haut risque • Valve prothétique (toutes)
• ATCD d’endocardite
• Greffe vasculaire de moins de 1 an
• Cardiopathie congénitale cyanogène non opérée et dérivation chirurgicale pulmonaire systémique
• Neutropénie sévère (< 100 ¥ 109/l)
Risque modéré ou théorique • Prolapsus mitral avec IM
• Valvulopathie (IA, IM, RA, biscupidie aortique)
• Cardiomyopathie hypertrophique
• Shunt ventriculo-péritonéal
• Cardiopathies congénitales non cyanogènes sauf CIA
• Transplantation cardiaque
• Neutropénie (100 à 500 ¥ 109/l)
Pas de risque • Prolapsus mitral sans IM
• CIA
• Pacemaker ou défibrillateur implanté
• Pontage coronaire
• Autres patients

Tableau II
Procédures endoscopiques à risque
pour lesquelles une antibioprophylaxie et recommandée
(d’après 18, 19, 20, 21, 22)

Procédures endoscopiques à risque au site d’intervention

• Sclérose de varices oesophagiennes
• Ligature des varices oesophagiennes en période hémorragique
• Endoscopie des voies biliaires avec obstacle dont CPRE
• Dilatation oesophagienne
• Gastroscopie endoscopique

Procédures pour lesquelles le risque endocardite est prépondérant

• Endoscopie des voies biliaires avec obstacle
• Sclérose de varices oesophagiennes
• Dilatation oesophagienne
• Colonoscopie

Tableau III
Antibioprophylaxies proposées

 
Produit
Posologie Durée
Risque au site d'intervention prédominant Céfazoline 2 g pré-opératoire
Pédiatrie : 50 mg/kg
Unique sauf si durée >4 h : réinjection
Allergie : clindamycine
+ gentamycin
600 mg pré-opératoire
Pédiatrie : 20 mg/kg
gentamycine 2 à 3 mg/kg
Dose unique
Risque d'endocardite prédominant Amoxicilline ou ampicilline
+ gentamycine
2 g perfusion de 30 min +
Pédiatrie : 50 mg/kg
1,5 mg/kg perf 30’
1g 6 h + tard
Même dose 6 h + tard
Dose unique
Vancomycine ou téicoplanine 1 g en 60’ Pédiatrie : 20 mg/kg
400 mg IVD  
1 fois

 

RÉFÉRENCES

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