Surveillance de la cirrhose non compliquée

Objectifs pédagogiques

– Connaître les risques évolutifs selon les facteursétiologiques et les co-morbidités;

– Connaître les modalités de surveillance.

Introduction

L’amélioration de la prise en charge des complications descirrhoses, le changement dans les méthodes de diagnostic de cette maladie etles progrès majeurs dans le traitement de certaines causes fréquentes decirrhose (hépatites B et C), vont augmenter le nombre de patients à surveiller.Les causes de la cirrhose, évolution habituelle de toutes les maladieschroniques du foie, sont nombreuses. Même si les mesures générales s’appliquentà toutes les causes de cirrhose (risque de carcinome hépato-cellulaire (CHC),risque d’hémorragie digestive liée a l’hypertension portale (HTP), nécessitéd’éviter ou de contrôler les co-morbidités…), nous nous limiterons dans cet exposéaux causes de cirrhose les plus fréquentes en France : l’alcool, les virusB et C et la stéato-hépatite non-alcoolique.

Par définition cet exposé sera par ailleurs réservé aux cirrhoses classifiées Child-Pugh A. Même si ce score est imparfait, il a l’avantage d’être le score de référence (depuis 26 ans! ) et de pouvoir être évalué «a la minute» (Tableau I)

La surveillance des malades atteints de cirrhose noncompliquée vient de faire l’objet d’une recommandation de l’HAS(www.has.santé.fr) [1].

Pour le calendrier de la surveillance, se reporter aux tableaux II, III, et IV (bilan initial, surveillance semestrielle, surveillance annuelle).

Quelle est la prévalence de la cirrhose en France?

Il est impossible de répondre à cette question puisque ladéfinition de la cirrhose est anatomo-pathologique. Tout au plus, peut-on noterque 3 à 5 millions de personnes ont une consommation d’alcool à risque,qu’il y a environ 0,86% de la population adulte porteuse du VHC (dont 80% de virémiques),près de 300000 d’une infection à VHB et que le nombre des maladespotentiellement porteurs d’une stéatose est en augmentation exponentielle.D’après les études de l’INVS, la prévalence de l’obésité serait de 12,4% dansla population des plus de 15 ans (soit +5 1,2% entre 1997 et 2006).

De ce fait, en tenant compte des co‑morbidités, le nombre des sujets à risque d’être porteurs d’une fibrose significative est très élevé (5 à 7 millions?).

CComment est poséle diagnosticde la cirrhose?

Le diagnostic de cirrhose peut être porté devant desperturbations du bilan hépatique, après biopsie hépatique ou devant unecomplication de la cirrhose.

L’amélioration des traitements fait que les suites de complications peuvent aboutir à la surveillance de cirrhoses redevenues non compliquées. Ainsi, les hémorragies digestives chez les cirrhotiques Child A ne sont plus mortelles et le pronostic de la première poussée d’ascite est bon.

L’éclosion des méthodes d’évaluation non invasives de la fibrose va diminuer (diminue déjà) de façon significative, la réalisation des biopsies hépatiques. Ces méthodes, qu’elles fassent appel à des tests sanguins ou à l’élastométrie impulsionnelle (Fibroscan®) ont en commun leurs excellentes performances pour le diagnostic de fibrose évoluée. Actuellement, ces méthodes ne sont validées que dans l’hépatite C [3]. Cependant, il est clair que leur utilisation dépasse largement ce champ restreint. Le Fibroscan® présente les meilleures performances pour dépister la fibrose significative [4]. On dispose d’arguments solides pour valider son utilisation dans les maladies alcooliques du foie et la stéato-hépatite non alcoolique. La méthode reste à valider pour l’hépatite chronique B. Cependant, il est probable qu’elle le sera quitte à affiner les différences de seuil pour le diagnostic de cirrhose en fonction de l’étiologie.

En fait, les restrictions actuelles de ces méthodes tiennent plutôt aux difficultés d’accès. Elles sont dues pour les tests sanguins, à leur prix, et pour le Fibroscan® au nombre de machines installées (110 en décembre 2007), mais également à l’absence de cotation dans la nomenclature des actes médicaux.

Une fois le diagnosticde cirrhose posé :quel bilan? [2]

1) Le bilan doit comporter (tableau I) des examensbiologiques (bilan hépatique complet avec électrophorèse des protéines, taux deprothrombine, une numération sanguine avec plaquettes, un dosage d’alpha-foetoproteine(de départ), une iconographie (échographie avec Doppler), une gastroscopie.

2) Quelle que soit la cause, une sérologie VHC, une sérologie VHB complète (Ag HBs, Ac Anti Hbc, Ac Anti HBs), un bilan du fer (fer sérique, saturation, ferritine), une évaluation des lipides (cholestérol, triglycérides, HDL et LDL cholestérol), une glycémie à jeun, une évaluation de la consommation d’alcool en UI/j et par semaine, un calcul du BMI et une mesure du périmètre abdominal, une évaluation de la consommation de tabac et de cannabis.

3) En cas d’association à l’alcoolisme d’un tabagisme un examen ORL, une radio pulmonaire (?).

4) Avant la surveillance, quelles mesures?

– Evaluer et prendre en charge les co-morbidités (alcool, Fer, virus, surpoids) [5], les facteurs d’accélération de la fibrose (tabac, cannabis [6]…). Il est nécessaire d’évaluer et de prendre en compte la poursuite d’une toxicomanie intraveineuse;

– Eviter les infections : le cirrhotique est immuno déprimé et sensible aux infections bactériennes. Une hygiène cutanée et bucco-dentaire attentive est souhaitable. Les gestes médicaux invasifs doivent bénéficier d’une antibio-prophylaxie La gastroscopie, la LVO et la coloscopie ne nécessitent pas une antibio-prophylaxie.

» Le carnet de vaccinationdu cirrhotique

Les malades atteints de cirrhose ont une immunité diminuée(cette assertion est évidemment surtout valable pour les cirrhoses sévères).Aucune étude ne démontre qu’il y a une raison «scientifique» de protéger lescirrhotiques contre les infections. Le bon sens suggère qu’il est intéressantd’éviter les maladies et surtout les maladies hépatiques.

– L’hépatite A : le vaccin est bien toléré. Il est conseillé en France de vacciner les malades ayant une hépatopathie chronique contre l’hépatite A après vérification de l’absence d’Anticorps antiVHA (IGG). Le coût de la stratégie de vaccination universelle (vaccination sans recherche des anticorps) est double.

– L’hépatite B : le vaccin contre l’hépatite B est bien supporté. Il est indispensable de vacciner les cirrhotiques non immunisés. La cirrhose est un facteur de résistance au vaccin. Il est recommandé de vérifier l’immunisation par un dosage des anticorps. En cas d’échec, une revaccination ou un schéma avec double dose de vaccin peut être proposé;

– Le pneumocoque : les infections à pneumocoque sont graves chez le cirrhotique (souvent «asplénique»). La vaccination antipneumococcique (une fois tous les 5 ans) peut être conseillée;

– La grippe : la cirrhose correspond à la définition des maladies qui prédisposent aux complications de la grippe. Cette vaccination est conseillée;

– Autres vaccins : la vaccination par des vaccins vivants chez les sujets immuno déprimés est à étudier au cas par cas (Fièvre jaune, BCG, poliomyélite); en pratique, seule la fièvre jaune se discute chez l’adulte.

» Traitements

Une information rigoureuse du malade et de son (ses)médecin(s) doit être donnée concernant les médicaments «interdits» (AINS,aminosides, aspirine). Les médicaments psychotropes qui ont tous un métabolismehépatique doivent être prescrits avec des posologies adaptées. Les médicamentsantidiabétiques y compris les statines, peuvent être prescrits aux posologiesusuelles.

Une liste de médicaments ayant un métabolisme hépatique est rappelée sur le tableau V.

» Risque opératoire

La chirurgie élective (toutes chirurgies) chez le cirrhotiquenon compliqué (Child A) n’entraîne pas d’augmentation de la mortalité mais uneaugmentation de la morbidité. Une évaluation auprès d’un hépatogastroentérologueest indispensable avant toute chirurgie.

» Risque d’ostéoporose

La prévalence de l’ostéoporose est doublée en cas decirrhose, particulièrement, quand il existe une cholestase. Il est recommandéde réaliser une ostéodensitométrie au niveau du col fémoral et du rachislombaire chez les patients atteints de cirrhose présentant un des facteurs derisque suivants :

– corticothérapie au long cours;

– hypogonadisme prolongé;

– BMI<19kg/m2;

– ménopause avant 45 ans;

– antécédents (personnels ou familiaux) de fractures périphériques ou vertébrales.

» urveillance de la cirrhose

Que doit-on craindre?

1) les complications de la cirrhose : hémorragie digestive par HTP et carcinome hépatocellulaire;

2) l’aggravation de la cirrhose dont la cause peut être : une persistance ou un non contrôle de la cause, le non contrôle (ou l’absence de prise en compte) d’une co-morbidité.

3) des complications extra-hépatiques liées au terrain (par exemple, le cancer ORL en cas d’association alcool-tabac).

Surveiller lHTP

Faut-il faire une gastroscopie à tous les cirrhotiques?Cette question a fait l’objet de vastes débats centrés sur des considérationséconomiques non justifiées par le système de santé français qui permet un accèsfacile et peu onéreux à l’endoscopie. Pour cette même raison, le remplacementde la gastroscopie par la capsule œsophagienne n’est probablement pasd’actualité. Le compte rendu de l’endoscopie doit évaluer la taille des varices(petites ou grosses), la présence ou l’absence de signes rouges, l’existence oul’absence de varices tubérositaires et une description de la gastropathied’hypertension portale.

» La fréquencedes gastroscopiesà la recherchede varices œsophagiennes

Des recommandations sont disponibles (Conférence deConsensus Française 2004 [7], recommandations de l’AASLD 2007 [8]) :

– en cas d’absence de VO, gastroscopie tous les 2 à 3 ans;

– en cas de petites VO, gastroscopie tous les 1 à 2 ans;

– en cas de grosses varices œsophagiennes faisant l’objet d’une prophylaxie par Béta-bloquants, la surveillance endoscopique est inutile;

– en cas de patients ayant bénéficié de ligatures de VO (LVO), les recommandations de l’HAS conseillent une surveillance endoscopique. L’AASLD recommande un contrôle à 3 mois et une surveillance tous les 6 mois [8].

– la fréquence de la surveillance doit être modulée en cas d’évolutivité de la cirrhose, et dans ce cas, bien sûr la surveillance doit être renforcée [1, 7, 8].

» Dépister le carcinome hépatocellulaire

Ampleur du problème

Toutes les cirrhoses présentent un risque de survenue d’un CHC.Les cirrhoses virales (B et C) et l’hémochromatose auraient peut-être un surrisque. Le risque de survenue d’un CHC dans la stéato-hépatite n’est pas connumais on voit mal pourquoi il serait inférieur à celui de la cirrhosealcoolique. Globalement, le risque est chiffré à 2 à 8% de cas incidents paran, ce qui voudrait dire qu’après 10 ans d’évolution ou plutôt 10 ans après lediagnostic, 20 à 40% des malades auront développé un CHC. Le dépistage du CHCest justifié par l’efficacité du traitement quand le CHC a une tailleinférieure à 3 cm, fondé sur la destruction par radio-fréquence des petitestumeurs. La simplicité apparente de ce traitement justifie donc le dépistagechez tous les cirrhotiques, sans même faire intervenir de critères d’âge. Ilest indispensable d’avoir une attitude agressive vis-à-vis des lésions focalesdécelées, devant aboutir, au pire (non confirmation du diagnostique demalignité) à un renforcement de la surveillance après la découverte d’un nodulechez un cirrhotique. Une mention spéciale doit être faite pour les malades encourt de traitement (Hépatites B et C). Il pourrait arriver que le clinicien,obnubilé par la surveillance des marqueurs virologiques «oublie» les principesde la surveillance de la cirrhose (expérience personnelle).

Comment dépister?

Il existe un consensus pour utiliser l’échographie avecDoppler [1, 9]. Cependant, la qualité de cet examen est fondamentale dans cechoix… Ainsi, les dernières recommandations de l’HAS [1] définissent un cahierdes charges difficile à suivre (Tableau VI). Il est souhaitable que l’opérateursoit toujours le même (et motivé) et ait une bonne connaissance du dossier.

L’utilisation de la tomodensitométrie expose au risque d’irradiation et à celui de l’injection d’iode.

La place de l’IRM dans le dépistage paraît techniquement peu réaliste dans l’état actuel du parc d’appareils, même si il est suggéré que l’IRM devrait être plus performante et reproductible que l’échographie.

Si l’échographie n’est pas interprétable (surcharge pondérale en particulier), une IRM sera réalisée plutôt qu’une TDM, d’autant que l’examen devra être réalisé tous les 6 mois et que la multiplication des TDM expose au risque d’irradiation [1].

Quelle fréquence?

Une échographie tous les 6 mois est généralement recommandée[1, 9]. Une étude multicentrique française a comparé une surveillance de 3 etde 6 mois. Le résultat est en faveur d’une fréquence de 6 mois, lafréquence tous les 3 mois étant génératrice d’une multiplication d’examensinutiles (apparemment inutiles).

L’alpha-fœtoprotéine

Il est difficile de préciser sa place. Ce marqueur estabsent dans 80% des CHC au début. Il subit des variations dépendantes del’activité de la maladie. Il est probable qu’il soit une source d’examenscomplémentaires inutiles. En fait, il est d’une importance capitale quand ilexiste une image échographique. Si l’examen iconographique était un examenfiable à 100%, l’alphafœtoprotéine serait un examen de deuxième ligne. Ce n’estmanifestement pas le cas.

Le dosage de l’alpha-fœtoprotéine permettrait de «gagner» 5 à 10% des diagnostics de CHC au prix d’un surcoût de 50% d’examens complémentaires.

L’évolution de la cirrhose

» Co-morbidités

Dans tous les cas (maladie contrôlée ou pas), chaqueévaluation doit prendre en compte l’existence de co-morbidité hépatique ou defacteurs accélérateurs de fibrose.

Les principales co-morbités sont l’alcool et le surpoids [5]. Quelle que soit la cause, elles doivent être évaluées à chaque consultation. Le syndrome métabolique augmente avec l’âge. Une prise de poids pourrait passer inaperçue en particulier chez les malades ayant une cirrhose alcoolique, le clinicien étant obnubilé par le contrôle de l’intoxication alcoolique (ce qui peut se comprendre).

Une information sur les risques d’une consommation de tabac et éventuellement de cannabis doit également être faite [6]. Une prise en charge spécifique peut être nécessaire.

» Contrôle de la cause

– Les cirrhoses dues au VHC traitées et avec uneréponse virologique prolongée ne rechutent pas. Les cirrhoses dues au VHBdevraient avoir une évolution contrôlée par les thérapeutiques antivirales. Ilest probable que chez ces malades, la fibrose va régresser et peut-être lacirrhose guérir. Les scores non invasifs de fibrose pourraient avoir ici unintérêt. Il n’y a cependant aucune étude publiée à ce jour et il ne sauraitêtre question de modifier le rythme et les modes de surveillance.

– Pour la cirrhose alcoolique, le contrôle de la cause est fréquemment obtenu, parfois avec l’aide d’équipes d’alcoologie. Cependant les rechutes sont fréquentes, repérées par des critères biologiques (GGT, VGM), mais aussi par l’absence aux rendez-vous et surtout la clinique, probablement supérieure à tous les indicateurs biologiques. Une consultation clinique semestrielle paraît utile.

– Les cirrhoses dues au Virus C non traitées ou non guéries vont continuer à s’aggraver, avec un facteur accélérateur lié a l’augmentation de la vitesse de la fibrose liée à l’âge puisque finalement, le traitement d’entretien anti-fibrosant semble non ou peu efficace.

De même, les stéato-hépatites non alcooliques vont progresser puisque la prise en charge se limite actuellement à prôner la perte de poids et l’exercice physique…

» La cause est contrôléemais la cirrhose s’aggrave…

Il faut rechercher une co-morbidité hépatique. Si le biland’entrée a été complet (le vérifier), il est peu probable qu’il s’agisse d’unehépatite B ou C ou d’une surcharge en fer. Il existe 2 co-morbiditésprincipales, l’alcool et le surpoids (qs).

» La cause est contrôlée,la cirrhose reste stable

Dans la surveillance ou la prise en charge annuelle, ne pasoublier les vaccinations (hépatite A, hépatite B, Grippe), les mises en gardeconcernant la chirurgie, les médicaments interdits et ceux dont la posologiedoit être adaptée en cas d’insuffisance hépatique.

» Les pathologiesdues au terrain

1) L’association alcool-tabac (très fréquente) favoriseles cancers ORL et œsophagiens. Le tabagisme favorise le cancer du poumon et dela vessie. Il n’existe pas de recommandation pour le dépistage du cancer ORL.L’examen ORL pourrait faire partie du bilan initial. Une consultation ORLannuelle ne paraît pas déraisonnable, surtout s’il existe des facteurs derisque locaux.

De nombreuses études ont montré l’inutilité de la radio pulmonaire dans le dépistage du cancer bronchique. Des études sur la TDM ultra-rapide paraissent prometteuses. Il n’est cependant pas raisonnable de proposer mieux que l’arrêt du tabac.

Une étude française a conclu à l’inutilité du dépistage endoscopique du cancer œsophagien. Rien n’empêche cependant de le réaliser lors des endoscopies de contrôle de l’HTP.

2) Dans le syndrome métabolique, le risque hépatique n’est qu’une partie (minime) du risque vital. Bien évidemment, tout doit être mis en œuvre pour contrôler les autres éléments du syndrome dysmétabolique.

3) Le risque d’ostéoporose doit être réévalué, spécialement en cas de maladie cholestatique.

Conclusions

Comme on peut le voir, l’hépato-gastroentérologue est lemédecin généraliste du cirrhotique.

Certes, il est surtout hépatologue clinicien, éventuellement échographiste, mais aussi nutritionniste, addictologue et médecin de prévention.
La surveillance des cirrhoses demande en fait une grande attention et il peut sembler difficile de suivre l’ensemble des recommandations telles qu’elles viennent d’être publiées par l’HAS.

La prise en charge des malades pourrait changer plus ou moins rapidement, si des études montraient un intérêt à mesurer des tests de fibrose quantitatifs de façon évolutive.

REFERENCES

 

  1. Surveillance des malades atteints de cirrhose et prévention primaire des complications. Recommandations professionnelles 24 décembre 2007. www.has.sante.fr
  2. Critères diagnostiques et bilan initial de la cirrhose non compliquée. Recommandation professionnelle. 19 Janvier 2007. www.santé.gouv.fr
  3. Méthodes non invasives de la cirrhose/ cirrhose hépatique.13 Décembre 2006. www.santé.gouv.fr
  4. Mathurin P. Marqueurs indirects de fibrose. Post’U 2007 www.fmcgastro.org
  5. Couzigou P. Comment gérer les co-morbidités en hépatologie. Post’U 2005. www.fmc.gastro.org
  6. Mallat A. Tabac cannabis et foie. Post’U 2007. www.fmc.gastro.org
  7. Lebrec D, Vinel JP, Dupas JL. Complications of portal hypertension in adults: a French consensus. Eur J Gastroenterol Hepatol 2005;17: 403‑10.
  8. Garcia-Tsao G, Sanyal AJ, Grace ND et al. Prevention and management of gastroenteroesophageal varices and variceal hemorrhage in cirrhosis Hepatology 2007;46:922-39.
  9. Bruix J, Sherman M, Llovet JM et al. Clinical management of hepatocellular carcinoma. Conclusions of the Barcelona-2000 EASL conference. J Hepatol 2001;35:421-30.